L'avancée en âge des personnes présentant une déficience intellectuelle évolue depuis quelques années. Celle-ci est parfois accompagnée du développement de maladies dégénératives telles qu'Alzheimer. Mehdi en est atteint. Si Mehdi est un personnage de fiction, ce handicap est une réalité pour d'autres… Pour informer et sensibiliser ce public, la Firah (Fondation internationale de recherche appliquée sur le handicap) lance la vidéo « Alice et Mehdi », à l'occasion de la Journée mondiale dédiée, le 21 septembre 2021 (ci-contre). En huit minutes, avec des mots simples et en images, elle explique la maladie d'Alzheimer aux personnes présentant une déficience intellectuelle. « C'est important de la reconnaître et d'en parler, explique Alice, parce que la personne va changer (…) mais on peut l'aider à vivre le mieux possible. »
Les pros du médico-social pas formés
Alzheimer et handicap reste un domaine peu exploré… La Firah constate en effet que les professionnels du médico-social n'ont pas été formés pour accompagner une personne handicapée atteinte de cette maladie tandis que, de leur côté, les spécialistes de la pathologie connaissent peu, voire pas, les spécificités de la déficience intellectuelle. C'est donc toute l'ambition de ce projet vidéo, assorti de quinze fiches avec des conseils concrets (se souvenir, retrouver des lieux, faciliter les repas, aider à se déplacer, communiquer...). Ces outils inédits sont disponibles sur l'espace multimédia « Handicap et maladie d'Alzheimer » (en lien ci-dessous), du programme « Clap sur la recherche ». Ce dernier a pour ambition, via des films et contenus numériques, de favoriser et renforcer la valorisation des résultats de la recherche appliquée auprès des acteurs de terrain pour permettre une évolution des pratiques et la mise en œuvre des services et politiques publiques.
Evitable dans 40 % des cas
Dans cette vidéo, Mehdi dit avoir 48 ans. Il est encore jeune et pourtant… A l'occasion du 21 septembre, les associations dédiées font entendre leur voix et celles des Français qui sont 75 % à déclarer (sondage Ifop/Fondation Médéric Alzheimer) avoir peur de cette maladie neurodégénérative. Paradoxalement, sa prévention reste largement méconnue. Moins d'un sur dix sait qu'il existe des moyens permettant de la prévenir ou de la ralentir. Perçue comme une conséquence inéluctable de l'avancée en âge, celle qui touchera plus de 2,2 millions de Français en 2050 ne peut plus être associée à une « fatalité » et serait évitable dans 40 % des cas. Des actions de prévention efficaces existent donc pour réduire les facteurs de risque.