Près de 7 000 Français souffrent de mucoviscidose et sont parmi les plus vulnérables face au Covid-19. En effet, cette maladie chronique, qui atteint principalement les poumons, constitue un facteur de risque d'infection sévère, a fortiori pour les patients greffés sous traitement immunosuppresseur. S'ils avaient la possibilité d'arrêter de travailler en tant que « personne à risque » (article en lien ci-dessous), ils risquaient d'être contaminés par leurs proches qui ne pouvaient pas tous bénéficier d'un arrêt de travail dédié. C'est désormais chose faite.
Arrêt de travail renouvelable
Pour prévenir ces risques de contamination, l'association Vaincre la Mucoviscidose a demandé au ministre de la Santé de mettre en place des dispositions dérogatoires pour les proches des malades dans l'obligation de se rendre sur leur lieu de travail. Le gouvernement, qui a accepté de prendre en compte cette situation spécifique, annonce désormais que « les personnes qui cohabitent avec une personne vulnérable peuvent, en l'absence de solution de télétravail, solliciter leur médecin traitant ou un médecin de ville, qui pourra prescrire un arrêt de travail s'il l'estime nécessaire. L'arrêt peut être prescrit jusqu'au 15 avril et est renouvelable tant que les consignes sanitaires sont maintenues ». Ce dispositif s'adresse également aux personnes concernées par une maladie cardiaque, un diabète, un cancer sous traitement ou encore une immunodépression. « Nous sommes soulagés que cette décision qui relève du bon sens ait été prise, navrés qu'elle intervienne après trois semaines de confinement, réagit Pierre Foucaud, président de l'association. Limiter les risques d'exposition au virus est un enjeu crucial pour nos patients. »