Il a dix ans et la plume d'un petit poète. Porteur du syndrome d'Asperger, Benjamin, originaire de Plattsburg, dans l'État de New York, a d'abord touché sa maîtresse en lui rendant un poème qui reflétait son malaise et ses états d'âme. Dans le cadre du mois américain de la poésie, l'exercice consistait à rédiger un poème intitulé « I am » (Je suis). Les parents de Benjamin, émus aux larmes, ont adressé ce texte à la National autism association, association américaine de parents d'enfants autistes, qui l'a diffusé sur sa page Facebook. Ce qui devait être un simple devoir d'école a alors touché toute une communauté d'internautes. « En partageant son texte, nous voulions montrer à notre fils qu'il n'est pas seul et isolé, a expliqué Sonny Giroux, père de Benjamin, au Huffington Post ».
« Je suis étrange, je suis nouveau »
Publié le 12 avril 2016, puis partagé 17 000 fois, le poème a largement circulé sur les réseaux sociaux, ouvrant la voie aux félicitations et aux commentaires de soutien : « Excellent travail, Benjamin ! Tu es bien à ta place, parce que nous sommes étranges aussi », « Tu as du talent », « Benjamin, nous sommes tous bizarres et tout le monde est différent », peut-on lire sur la Toile. Avec ses mots justes, Benjamin explique qu'il se sent différent, pas à sa place. Il écrit, à plusieurs reprises, « I am odd, I am new » (« Je suis étrange, je suis nouveau ») et se voit comme « hors du temps, naufragé. »
En France, un enfant sur 100 serait atteint de troubles autistiques. Parmi eux, le syndrome d'Asperger, handicap neurologique et cognitif, perturbe principalement l'enfant dans ses relations sociales et ses capacités à communiquer.