Branle-bas de combat dans le champ du handicap en ce début 2022. Après l'action collective des établissements médico-sociaux (du 24 au 30 janvier) qui font face à une pénurie sans précédent de professionnels (article en lien ci-dessous), c'est au tour des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) de se mettre en grève le 27 janvier. Le même jour que les personnels de l'Education nationale pour leur troisième jeudi de mobilisation. Un énième coup de gueule poussé après les manifestations d'avril et juin 2021 puis, plus massivement, d'octobre 2021 (article en lien ci-dessous).
Défendre le coût de la vie
Avranches, Marseille, Paris... Ils seront dans la rue à l'appel d'une intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL) pour défendre le coût de la vie et dénoncer la précarisation des emplois. Les AESH critiquent également le protocole sanitaire mis en place dans les écoles. « Ils sont assis dans les classes au milieu des autres élèves, ne peuvent pas respecter le mètre de distance recommandé par les fameux gestes barrière ou doivent effectuer pour certains des gestes physiques qui les exposent toujours plus à une probable contamination », détaille un communiqué.
Des CDI au bout de trois ans ?
Les 12 et 20 janvier 2022, une action en leur faveur a été menée par Michèle Victory, députée de l'Ardèche, dans le cadre de la « niche parlementaire » du groupe Socialistes et apparentés (article en lien ci-dessous). Elle vise, en trois articles, à « lutter contre leur précarité », à plus de 92 % des femmes. Peine perdue ! La majorité a refusé la plupart des propositions (CDIsation immédiate, prime REP+, amélioration des conditions de travail). Seule « petite avancée », saluée par la députée, les AESH pourraient être embauchées en CDI au bout de trois ans (au lieu de six actuellement). Encore faut-il qu'un décret soit pris... « Le chemin de la loi est encore long », déplore Michèle Victory.