La CGT a demandé, le 23 avril 2025, aux pouvoirs publics une « réponse à la hauteur » au sujet des risques professionnels en rappelant les 759 décès recensés en 2023, en amont de la prochaine Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail.
Organisée le 28 avril à l'échelle mondiale depuis 1996, à l'initiative du mouvement syndical - et par l'OIT (Organisation internationale du travail) depuis 2003 -, cette journée promeut la prévention des maladies et accidents professionnels qui font 2,78 millions de morts chaque année dans le monde.
Rendre visibles les métiers à risque
Lundi, à Nantes, Paris, Angers, Le Mans notamment, la CGT organisera des rassemblements devant les hôpitaux pour « visibiliser les métiers particulièrement pénibles et accidentogènes ». En France, « le constat est glaçant », estime le syndicat dans un communiqué, pointant une hausse de 2,8 % de ces décès en un an (+ 21 par rapport à 2022), selon des données publiées en décembre 2024 par l'Assurance maladie.
Le « silence assourdissant » des pouvoirs publics
Face à cette « aggravation alarmante », le syndicat « alerte sur la dégradation des conditions de travail et ses conséquences sur la santé des travailleurs et travailleuses » et pointe un « silence assourdissant des pouvoirs publics ». En outre « la sous-déclaration des accidents du travail et maladies professionnelles, dont le montant est estimé entre 2 et 3,8 milliards d'euros, vient, par ricochet, plomber le budget des indemnités journalières maladie, réformées dernièrement par le gouvernement Bayrou au détriment des malades », poursuit-il.
Conséquences « catastrophiques » sur la santé des travailleurs
La CGT pointe aussi « les conséquences catastrophiques sur la santé des travailleurs et travailleuses » et la reconnaissance de la pénibilité, des « réformes successives du système de retraite », qui ont repoussé l'âge de départ à 64 ans.
Une conférence sera organisée au ministère du travail à Paris le 28 avril.
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