Le financement de la prise en charge des personnes handicapées sera passé en revue par un groupe de sénateurs qui a indiqué le 25 janvier 2018 souhaiter "une première présentation des conclusions avant l'été". Composé de huit sénateurs représentant tous les groupes politiques de la Haute assemblée, et dirigé par Philippe Mouiller (LR), il entend "faire des propositions" et apporter "des réponses sur le parcours de vie" des personnes handicapés, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Les parlementaires partent tous du "constat de la complexité du système français", financé à la fois par l'État, la Sécurité sociale et les collectivités locales.
Problèmes identifiés
"Plusieurs problèmes" sont déjà identifiés, comme "l'impératif du décloisonnement des financements, l'aberration administrative des services et établissements cofinancés", selon un communiqué du Sénat. "Avec la même somme, on pourrait faire beaucoup plus, mais il y a des blocages", a déploré M. Mouiller, ajoutant que le groupe de travail "va forcément regarder de façon plus précise la question de la Belgique", où plusieurs milliers de Français handicapés sont accueillis faute de place ou de structure adaptée dans l'Hexagone, moyennant "400 millions d'euros à la charge des départements et de l'Assurance maladie".
Ne pas rougir de la politique handicap
"On n'a pas à rougir de notre politique du handicap", a affirmé la secrétaire d'État Sophie Cluzel, rappelant que la France se situe en la matière "dans la moyenne supérieure européenne". Alors qu'une conférence nationale du handicap et un quatrième plan autisme sont attendus dans le courant du premier semestre 2018, Mme Cluzel a exprimé son intention de "développer des expérimentations complètes et totales pour éviter les ruptures de parcours" dans la prise en charge des personnes handicapées.