« Remettre de l'humain dans nos territoires, c'est remettre un visage, un contact humain, dans des démarches parfois devenues froides », fait valoir le gouvernement. Pour ce faire, il va déployer les SPDA ou Services publics départementaux de l'autonomie destinés aux personnes âgées, handicapées et à leurs aidants.
Généralisation en 2025
La première « brique » a été posée en septembre mais encore fallait-il choisir les départements qui testeraient ce futur dispositif. Dix avaient été a priori annoncés, ils seront finalement dix-huit (liste en fin d'article). Top départ pour eux dès 2024 ! Le mardi 21 mai 2024, Fadila Khattabi, ministre chargée des Personnes âgées et handicapées, a réuni les députées rapporteures de la loi « Bien vieillir », et tous les acteurs pour lancer officiellement ce nouveau service. Leurs retours et partages d'expérience permettront de préparer le cahier des charges en vue d'une généralisation en 2025.
En finir avec un labyrinthe ?
A qui s'adresser ? A quelles prestations et aides a-t-on droit ? Autant de questions dont les réponses et le nombre d'interlocuteurs peuvent varier d'un territoire à l'autre et qui projettent souvent les usagers dans un véritable labyrinthe. Avec ces SPDA, elles devraient être « orientées plus efficacement en fonction des besoins et de la complexité des parcours ». Le gouvernement entend ainsi « apporter équité et simplicité, quel que soit leur lieu de résidence ou l'objet de la demande ».
4 promesses
Il promet des « conditions d'accueil, d'information et de l'orientation améliorée », ainsi qu'une « évaluation et une instruction des droits plus rapide et efficace », avec un « appui direct et ses solutions concrètes » et, enfin, « un plus grand effort porté au repérage et à la prévention de la perte d'autonomie, notamment à travers une démarche d'aller vers ».
Un guichet unique pour simplifier
Cette sorte de « hub » réunira tous les acteurs de l'autonomie en un point unique : Etat, collectivités, associations, agences régionales de santé, caisses d'allocations familiales, conseils départementaux, France services, centre communal d'action social (CCAS), caisses de sécurité sociale… « Les Français pourront obtenir une réponse à toutes leurs questions relatives par exemple à l'inclusion, à l'adaptation de leur logement ou encore à l'accompagnement social », assure la ministre. La Maison départementale des personnes handicapées n'en sera qu'une des pièces maîtresses. « Le SPDA ne vient en aucun cas se substituer aux MDPH où continueront d'être réalisées toutes les démarches handicap », fait savoir le ministère délégué aux Personnes handicapées. Le SPDA travaillera de concert avec le secteur sanitaire, social, médico-social, mais aussi avec les professionnels de l'Éducation nationale, de l'emploi ou du logement.
Les 18 départements en test
Alpes-Maritimes, Aveyron, Corrèze, Finistère, Gironde, Guyane, Hauts-de-Seine, Hérault, Loir-et-Cher, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Nord, Pas-de-Calais, Sarthe, Seine-Maritime, Seine-Saint-Denis, Somme et Yvelines.
Pour en savoir plus sur ces futurs SPDA et les attentes des associations du champ du handicap, lire notre article du 25 septembre 2023 : SPDA : un guichet unique handicap et autonomie en 2025?.