Timothée Adolphe a la « banane ». C'est le titre du dernier rap de ce champion handisport surnommé le Guépard blanc mis en ligne sur Youtube le 16 juillet 2020 (ci-contre). « Un nouveau son spécial confinement, on garde la banane quoi qu'il arrive ! », confie son auteur. C'est surtout l'occasion, plutôt que de le répéter sans cesse, d'expliquer l'origine de la déficience visuelle du quintuple champion d'Europe et recordman d'Europe du 100 et 200m, son parcours scolaire et comment il vit désormais avec.
Passion pour le rap
« Mon histoire de petit gars, avec de gros dégâts, collectionne les incidents. Vaillant et inconscient, décollement de rétine, je me plante mal. Juste après la cataracte, ma vue défaille. Perte de l'œil droit, j'ai trois ans, mais ne m'apitoie pas. (…) A six ans, un coup de pied dans l'autre œil, c'est niqué. (…) Douze ans après, je vis dans l'obscurité. » C'est via le rap, qu'il a découvert à l'âge de treize ans et qui participe pleinement à son équilibre, que le sprinter entend briser les tabous sur le handicap et sensibiliser le grand public. « Pour moi, ma déficience visuelle n'est pas un handicap, c'est une différence ni plus ni moins. Et, à partir de là, c'est à nous d'en faire une force », confie-t-il à nos confrères de sport.francetvinfo.fr.
Bientôt un one-man-show
Tim n'en est pas à son coup d'essai devant le micro. En 2019, il enregistre Olympe, qui aborde les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020. L'athlète-artiste promet en septembre 2020 la sortie d'un EP (extended play) avec cinq ou six titres, en attendant un album, ainsi qu'un one-man-show avec une première prévue le 29 novembre à Rambouillet (Yvelines).