750 000. C'est le nombre de personnes que l'association Premiers secours en santé mentale (PSSM) France espère former d'ici 2030. 125 000 ont déjà leur statut de secouriste. Pour tout comprendre de cette formation, identique à sa grande sœur, dite « Prévention et secours civiques de niveau 1 », mais spécialisée en santé mentale, Handicap.fr est retourné en classe et a suivi, durant une journée, Séverine Fix et ses élèves. Rendez-vous dans le 13e arrondissement à Paris, au Centre Paris Anim' Victoire Tinayre.
Une formation de 14 heures
Cette psychanalyste de métier apporte durant deux jours, soit 14 heures, les rudiments pour reconnaître, détecter et agir face à un trouble psychique. « L'idée, ce n'est pas que les secouristes puissent poser un diagnostic mais qu'ils puissent relever des éléments factuels pour déterminer si la personne vit plutôt quelque chose sur un versant dépressif, anxieux, psychotique, pour adapter les gestes. »
Déstigmatiser et agir
Dense, ce programme aborde des sujets lourds et très tabous comme la crise suicidaire. Pour éviter d'impacter la santé psychique de leurs élèves, les formateurs utilisent une sorte de code pour indiquer son malaise et sortir temporairement de la formation en cas de besoin. « J'ai des retours des participants qui me disent qu'ils ont appris beaucoup de choses, qu'ils se comportent désormais différemment, à la fois sur le vocabulaire qu'ils utilisent ou les questions qu'ils posent ou ne posent pas », se satisfait Séverine Fix, qui vise en premier lieu la déstigmatisation.
Ouverte à tous à partir de 18 ans, cette formation comprend deux jours consécutifs en présentiel ou sept modules de deux heures en visio, pour un tarif de 250 euros.
© Clotilde Costil