Santé mentale : on peut se former aux gestes qui sauvent

Si savoir pratiquer un massage cardiaque sauve des vies, il en va de même lorsque l'on sait réagir en cas de crise psychotique ou suicidaire, grâce à la formation aux Premiers secours en santé mentale (PSSM). 1er forum dédié à Lyon 20 et 21 mai 2022.

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DERNIERE MINUTE DU 16 MAI 2022
Face à un mouvement qui gagne du terrain, l'association PSSM n'entend pas s'arrêter là et organise son premier Forum national du secourisme en santé mentale les 20 et 21 mai 2022, à l'hippodrome de Parilly Lyon-Bron (initialement prévu les 4 et 5 février). Cet événement est dédié au grand public, aux secouristes et aux formateurs PSSM. Programme et inscription (30,59 euros pour deux jours, buffets compris) en lien ci-dessous : ateliers, témoignages, tables rondes sur les thèmes « Prendre soin de soi, se lancer dans le secourisme en santé mentale, quelles attentes de formation continue »...


ARTICLE INITIAL DU 31 JANVIER 2022

Si 20 % des Français connaissent les gestes de premiers secours, selon le ministère de la Santé, on ne peut pas en dire autant de son alternative « psy ». Il existe pourtant une formation de « Premiers secours en santé mentale ». L'association PSSM France, gestionnaire de ce programme pour l'Hexagone (en lien ci-dessous), a recensé 16 600 secouristes au 15 janvier 2022, ce qui représente environ 0,02 % de la population… La marge de progression de cette pratique récente est cependant considérable. 

Depuis trois ans en France

Apparue il y a 21 ans en Australie, cette formation a débarqué en France il y a seulement trois ans. Elle vise en premier lieu à déstigmatiser les maladies psychiques à travers un travail de pédagogie et d'information du grand public mais aussi à donner les clés pour intervenir en présence d'une personne qui présente des fragilités psychiques, sujet encore trop tabou. En 2018, alors que le dispositif vient de voir le jour, celui-ci se cantonne encore au milieu étudiant. ; l'association PSSM France, née de la volonté des trois structures fondatrices (INFIPP, Santé mentale France et l'UNAFAM), propose alors des formations gratuites au sein des universités françaises. De petits groupes d'étudiants peuvent bénéficier de 14 heures sur deux jours durant lesquels ils apprennent à appréhender les principaux troubles psychiques : la dépression, les troubles anxieux, les idées suicidaires (…). La formation s'articule entre théorie et pratique.

Quel apprentissage ?

L'apprenti secouriste revoit tout d'abord ses idées reçues en matière de santé psychique. Il acquiert des connaissances de base concernant les troubles et les crises en santé mentale et apprend ainsi à mieux les repérer. Il développe également ses compétences relationnelles : écouter sans juger, rassurer, adopter un comportement adapté pour apporter de l'aide. La pratique est basée sur des mini « scénettes » de reconstitution et un certain nombre d'exercices, outillés de différents supports documentaires pour notamment mieux faire face aux comportements agressifs ou encore mettre au point un plan d'action pour apporter un soutien immédiat à la personne concernée. La liste des formations, sur un ou deux jours, est disponible sur le site de l'association : à Lyon, Paris, Toulouse, Nantes... Il en existe même des variantes dédiées uniquement aux jeunes. Certaines peuvent se faire à distance.

60 000 secouristes d'ici 2023

La généralisation de la formation aux PSSM s'inscrit aujourd'hui dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » du Pr Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la Psychiatrie (voir article ci-dessous). Elle est constituée au total d'une cinquantaine d'actions. « Leur montée en puissance se poursuit et s'élargit à de nouveaux publics et à de nouveaux secteurs professionnels », se félicitait récemment le gouvernement. Les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale se sont ainsi fixé comme objectif de former 60 000 secouristes d'ici 2023. Aujourd'hui, le dispositif se déploie dans le milieu professionnel particulièrement touché puisque 22 % des arrêts longs sont liés à des troubles psychiques, selon une étude IFOP pour Malakoff Médéric menée auprès de 2010 salariés du secteur privé.



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