« Depuis qu'elle est inscrite dans cette crèche, ma fille dit 'bonjour' en langue des signes. » La maman de Nour, deux ans, ne regrette pas le choix de la « Souris verte », une crèche associative inclusive lyonnaise.
3 établissements d'accueil inclusifs
Créée en 1989 face au manque de solutions d'accueil adaptées pour les tout-petits à besoins spécifiques, « Une souris verte » réserve, parmi ses trois établissements d'accueil inclusifs, un tiers de places aux enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques. L'une des crèches est située dans le 7e arrondissement de Lyon. Handicap.fr vous dévoile les coulisses de cette crèche... pas si différente des autres.
Plus de personnel et de formation
« Notre structure est parfois considérée comme une 'crèche spécifique' car elle accueille des enfants en situation de handicap mais ce n'est pas du tout une crèche spécialisée. Les professionnels qui travaillent avec nous sont des professionnels du milieu de la petite enfance », précise Ophélie Loeb, directrice de la « Souris 7 ». Un élément fait tout de même la différence : l'encadrement. « Nous sommes en effet largement au-dessus des requis en nombre de personnel et de formation », ajoute Catherine Billot, présidente de l'association. Autres valeurs ajoutées ? « Plus d'observation de l'enfant », « une meilleure coopération entre les parents et professionnels de la petite enfance », mais aussi un « peu d'ingéniosité », admet Ophélie Loeb.
L'inclusion au sens large
Aucun aménagement spécifique ne caractérise l'établissement. Seule une plus grande flexibilité avec les matériaux présents est requise : « Par exemple, concernant nos chaises, on va éviter de prendre la même pour tout le monde. On va plutôt acheter des grandes, des petites, des chaises avec des accoudoirs, d'autres avec des repose-pieds. Ça vient aussi du fait que l'on accueille des enfants en inter-âge », explique Ophélie Loeb. Une vision de l'inclusion au sens large qui dépasse le cadre de la crèche. « Une maman m'a raconté que sa petite fille, qui venait de quitter notre crèche pour l'école maternelle, lui avait demandé, après sa première journée d'école : 'mais ils sont où les autres ?' », s'enthousiasme Catherine Billot.
© Gaëlle Merceron