Effets secondaires liés au traitement, maladies chroniques telles que les neuropathies : « ce n'est pas l'infection en elle-même qui génère la reconnaissance du travailleur handicapé, mais ses conséquences sur l'organisme », souligne Séverine Fouran Peralta, chargée de mission emploi au Sidaction. « Même si la personne n'en est pas au stade sida, ses capacités fonctionnelles comme la mémoire, la vue ou la mobilité peuvent être touchées ». Autant de conséquences contraignantes lorsqu'il s'agit de chercher un emploi ou de vouloir garder son poste. « Beaucoup pourraient prétendre à la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) mais ne veulent pas ou n'osent pas le faire. »
Un handicap invisible mais bien réel
La reconnaissance TH ouvre pourtant droit à des aménagements des conditions de travail, comme l'adaptation des horaires à cause de la fatigue engendrée par la maladie. Elle offre également l'accès aux différents dispositifs de maintien dans l'emploi proposés par l'Agefiph, les Cap emploi ou les Sameth. « Il y a une part d'auto-exclusion chez les malades », note Séverine Fouran Peralta. « Certains, méconnaissent le dispositif RQTH, ses modalités d'obtention et ses avantages. D'autres, ne se reconnaissent pas dans le mot handicap. D'autres encore, n'osent pas y avoir recours, s'estimant privilégiés par rapport aux personnes touchées par des handicaps physiques. Enfin, une part tente de vivre sans tenir compte du VIH et sans faire reconnaître ses difficultés puisqu'elles sont invisibles pour les autres ».
Benjamin Dusaussoy
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Benjamin Dusaussoy. »