Terrible drame relaté par La Voix du Nord (article en lien ci-dessous). Un couple, dont la femme est enceinte de 8 mois, apprend après une IRM que son bébé souffre d'une malformation très grave au cerveau. Les médecins de l'hôpital Duchenne de Boulogne (Nord) proposent alors une interruption médicale de grossesse (IMG). Mais, à 8 mois de grossesse, l'opération s'avère délicate.
Il nait vivant
Le couple doit encore attendre dix jours avant que l'intervention ne soit pratiquée ; elle est programmée le 24 juillet 2017. Les équipes administrent à la jeune femme une dose de produit létal ; elle doit accoucher quelques heures plus tard d'un bébé mort. Mais rien ne se passe comme prévu et lorsque l'enfant nait, il est bien vivant. En dépit du diagnostic pessimiste, leur bébé boit et bouge, sans qu'un pronostic sur son état futur ne puisse être donné pour le moment. Personne ne sait, par ailleurs, si les produits injectés lors de l'IMG ont pu ou non aggraver son état.
Les parents portent plainte ?
Affligés, les parents pourraient porter plainte. L'hôpital, de son côté, face à une situation qualifiée de "rare et désolante", assure qu'il n'a commis aucune erreur et que c'est la première fois qu'il est confronté à une telle situation. Le cas est pourtant arrivé dans une maternité de Lille tandis que des témoignages de ce type circulent sur le Net. L'ARS (agence régionale de santé) doit décider si une enquête sera ouverte.
L'IMG, dans quelles situations ?
L'interruption médicale de grossesse (IMG) est un accouchement provoqué et prématuré qui peut intervenir lorsque le fœtus est atteint d'une maladie incurable (ex : anomalie chromosomique, malformation…) ou lorsque la grossesse met en jeu la vie de la mère. Contrairement à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), elle peut être faite au-delà de 12 semaines ; en France, elle est possible jusqu'au terme de la grossesse. Au-delà de 22 semaines, le fœtus est considéré comme un enfant. Il figure sur le livret de famille mais uniquement dans la partie décès et a le droit à une inhumation. Les parents peuvent, s'ils le souhaitent, lui donner un prénom.