Mission express pour Marie-Sophie Desaulle qui doit, avant la CNH (Conférence nationale du handicap) de 2014 proposer des pistes pour la mise en œuvre du rapport « Zéro sans solution ». 130 mesures au total !
Deuxième étape : action !
Commandé par le gouvernement début décembre 2013, et remis en juin 2014 par Denis Piveteau, ce rapport a pour objectif de répondre aux besoins des personnes handicapées qui sont confrontées à des ruptures dans leur parcours en établissement spécialisé et de trouver des solutions pour faciliter leur admission et un accueil durable. Aussi bien à court qu'à moyen terme ! Pour mener à bien cette tâche, deux groupes de travail ont auditionné les principaux acteurs du soin et de l'accompagnement médico-social. Après le temps de l'analyse vient donc celui de l'action ! Deuxième étape ! Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, ont donc confié à Marie-Sophie Desaulle la mission de préciser les étapes et les modalités permettant sa mise en œuvre progressive.
Qui est MS Desaulle ?
Marie-Sophie Desaulle, ancienne directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) Pays-de-la-Loire, a occupé de nombreuses fonctions à l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle a notamment présidé l'Association des paralysés de France (APF) entre 2000 et 2007 et dirige actuellement l'Association de Villepinte, qui réunit 12 établissements et services dans le champ sanitaire, médico-social et social. En lui confiant cette mission, les deux ministres souhaitent « engager les travaux et les démarches nécessaires pour que nos concitoyens en situation de handicap et leurs proches puissent, quelle que soit la complexité ou la gravité de leur situation, bénéficier d'une réponse globale, adaptée et accompagnée dans le temps ».
L'Unapei s'exaspère !
Marie-Sophie Desaulle devra remettre une première feuille de route à l'occasion de la Conférence nationale du handicap, annoncée mi-décembre 2014. Une réponse attendue par certaines associations, et notamment l'Unapei (Union nationale des personnes handicapées mentales) qui, le 24 octobre dernier (lire article en lien ci-dessous), s'exaspérait que rien n'ait été engagé pour les cas les plus critiques malgré les promesses faites il y a un an. Menaçant de ne pas en rester là si le gouvernement ne mettait pas en place rapidement des mesures concrètes. Cette nouvelle mission saura-t-elle apaiser la colère ?