Personnes Handicapées : passer son permis de conduire !

Comment passer son permis de conduire lorsqu'on a un handicap moteur ? Partout en France, des auto-écoles proposent une formation sur véhicules aménagés. Voici quelques pistes pour s'assurer une 'bonne conduite'.

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Des centres spécialisés en France

En France, certaines auto-écoles proposent l'apprentissage de la conduite sur véhicules adaptés. On en compte de une à cinq selon les départements, souvent situées a proximité de établissements spécialisés (dont certains prennent d'ailleurs en charge une partie du coût du permis).
- Liste des auto-écoles adaptées sur http://www.ceremh.org/IMG/pdf/Base_de_donnees_auto_internet-2.pdf
- Liste des CRF (Centres de rééducation fonctionnelle) préparant à la conduite, une soixantaine en France, disponible sur www.ceremh.org/spip.php?article755

Un centre ressources spécifique


Le CEREMH (Centre de Ressources et d'Innovation Mobilité Handicap) est une association qui centralise les informations relatives au passage du permis de conduire, notamment les adaptations sur véhicules et aides financières : www.ceremh.org, rubrique « Automobile et handicap » et « Centre d'évaluation et de formation à la conduite ».

Un examen médical obligatoire


Les postulants handicapés au permis doivent avant toute chose obtenir un certificat médical d'aptitude à la conduite délivré par la Commission médicale des permis de conduire. Le CEREMH procède également à des évaluations avant cet examen qui permettent de déceler les inaptitudes. Lors de l'examen de conduite, les inspecteurs se montrent en général bienveillants avec les conducteurs handicapés car ils ne se révèlent pas plus « accidentogènes » que les autres !

Le code sur Internet


Un tel engagement suppose des salles adaptées pour les leçons de code. Il existe néanmoins des logiciels utilisables à domicile, conseillés pour l'entraînement mais qui ne permettent pas le contrôle des résultats par le moniteur de l'auto-école. Le site www.easyweb-permis.fr, édité par les Codes Rousseau, a néanmoins l'avantage de proposer des tests en ligne dont les résultats sont collectés par l'instructeur. En matière de conduite, la loi impose 20 h de cours au minimum, sans conditions spécifiques pour les conducteurs handicapés. Mais de l'aveu des moniteurs, le « compteur » peut parfois grimper à une cinquantaine d'heures. Pour les futurs conducteurs handicapés, l'apprentissage n'est pas systématiquement plus long mais dépend surtout de leur motivation et de leurs disponibilités.

Des véhicules adaptés


Selon le handicap, un vaste panel d'adaptations est proposé qui portent sur les pédales, le système de freinage, d'accélération, et oblige le moniteur à les mettre en place avant chaque cours. Il existe d'ailleurs des kits avec le matériel adapté à tous les cas de figure, le coût de cette acquisition et des différents aménagements, environ 8 000 €, restant à la charge de l'auto-école. Les enseignants sont évidemment tenus de savoir conduire avec l'ensemble de ces outils. C'est pourquoi, les ECF proposent des formations aux salariés qui souhaitent se former à l'enseignement de la conduite sur véhicules aménagés. Certains conducteurs qui nécessitent des adaptations très spécifiques sont contraints de posséder leur propre véhicule pour l'apprentissage et le passage du permis, avec l'obligation d'installer une double commande pour que, en cas de danger, le moniteur puisse intervenir.

Boite auto le plus souvent


Les conducteurs handicapés utilisent presque systématiquement des boites automatiques, même s'il existe de rares adaptations sur boites manuelles. En France, quelques équipementiers peuvent procéder à des aménagements de véhicules et proposent une vaste gamme d'outils adaptés. Techniquement, tout est réalisable ! Pour les conducteurs qui ne peuvent pas opérer de transfert, il existe des véhicules dits à « conduite embarquée » (porte coulissante et rampe d'accès) qui autorise l'accès au poste de conduite tout en restant assis dans un fauteuil roulant.

Les adaptations spécifiques


Voici les aménagements les plus fréquemment utilisés :
- Une boule au volant qui, placée à droite ou à gauche, facilite la préhension.
- Un boîtier au volant qui permet d'actionner tous les feux, les clignotants, le klaxon et les essuie-glaces (il existe néanmoins des véhicules équipés d'essuie-glaces à détection de pluie et de feux à détection de luminosité).
- Un cercle accélérateur, sorte de deuxième volant que l'on presse pour accélérer, assorti d'un levier qui, placé sur le côté droit, permet d'actionner le frein.
- Une fourche qui permet de caler la main des conducteurs lorsqu'ils ont une force de préhension limitée.
- Une commande fixée sur la portière pour actionner les essuie-glaces avec le coude.
- Une commande occipitale (qui se déclenche avec les mouvements de la tête), située dans l'appui-tête, qui actionne les clignotants et les feux de détresse.

Certaines adaptations sont conçues pour les conducteurs qui n'ont pas l'usage de leurs jambes : les tétraplégiques bas qui conservent l'usage d'un bras, les hémiplégiques ou amputés d'un membre. Un levier manipulé par la main gauche combine, par exemple, le frein (lorsqu'on le pousse) et l'accélérateur (lorsqu'on le tire). Pour les conducteurs qui disposent de l'usage de leur pied gauche, la pédale d'accélérateur peut être déplacée à gauche.

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