L'ensemble du soutien public au secteur des services à la personne est estimé à 13 milliards d'euros en 2012, dont près de la moitié bénéficient aux personnes dépendantes ou handicapées, selon une étude publiée le 1 novembre 2015 par la Dares (ministère de l'Emploi). Alors que la plupart des études chiffrent les mesures fiscales (crédit ou réduction d'impôt pour une aide à domicile), voire y ajoutent les exonérations de cotisations sociales, celle-ci a évalué également les aides versées directement aux personnes (aides à la garde d'enfants, allocations versées aux personnes âgées dépendantes ou handicapées par exemple). Elle souligne cependant les limites de l'exercice, certaines aides directes pouvant servir à indemniser des aidants familiaux, mais aussi à régler d'autres dépenses (crèches, centres de loisirs, dépenses liées au handicap...).
Selon un scénario central, elle chiffre le total du soutien public aux services à la personne à 13 milliards d'euros en 2012 : 4,8 milliards d'aides directes, 4,6 milliards de crédit ou réduction d'impôt, 2,3 milliards d'exonérations de cotisations sociales et 1,3 milliard d'exonération et taux réduits de TVA. Les personnes âgées dépendantes et les personnes handicapées acquittent au final le montant le plus faible (3 euros de l'heure) car, si elles bénéficient peu de déductions fiscales, les aides directes font qu'au total 85% du coût horaire moyen de leurs aides à domicile est couvert par les pouvoirs publics. Ce coût horaire ne permet cependant « pas de tenir compte du nombre d'heures dont ont besoin les personnes », souligne l'étude. « Malgré un reste à charge horaire faible, le coût cumulé sur l'année peut s'avérer trop important pour les personnes lourdement dépendantes ».