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Sylvie Guillaume. Lyon et l'Europe : même combat ! (1/2)

Eurodéputée socialiste, Sylvie Guillaume fut également adjointe au Maire de Lyon, chargée notamment des questions de handicap. Entre l'Union et l'ancienne capitale des Gaules, paroles d'une Européenne qui s'engage !

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Handicap.fr: Le récent baromètre de l'accessibilité publié par l'APF révèle que la ville de Lyon occupe la troisième place en termes de prise en charge des personnes handicapées. Quelle a été l'intensité de vos actions pour obtenir ce résultat ?
Sylvie Guillaume:
La découverte de ce classement m'a rendue très heureuse. En effet, il porte le témoignage d'un engagement déterminé dès 2001 à faire évoluer la situation des personnes handicapées et de leurs associations dans notre ville. A mon arrivée à la mairie, j'ai eu le sentiment d'un secteur laissé en jachère, sans lisibilité ni visibilité, ce qui avait généré beaucoup de frustration dans le milieu du handicap et parfois des conflits. J'ai donc misé sur l'énergie, l'écoute, la disponibilité ; je me suis imprégnée d'un maximum de données auprès des différents acteurs de manière à me forger un point de vue solide et pouvoir étayer mes orientations. Et j'ai surtout souhaité rassembler, c'est pourquoi cette troisième place est une œuvre collective.

H: Qu'est ce qui fait la différence avec d'autres villes ? Les moyens financiers ou la volonté politique ?
SG: La volonté politique est un élément résolument déterminant. Elle permet d'une part de convaincre vos partenaires que vous êtes fiable, que vous les écoutez, que vous faites vos choix certes, et que vous tracez un chemin vers l'avant ; et d'autre part, cette volonté permet de faire voler en éclat les obstacles -enfin, presque tous !-, d'écarter les frileux et les velléitaires. Mais pour que cette volonté porte ses fruits, il faut aussi des objectifs concrets et une bonne dose de réussite !

H: Combien de temps vous a-t-il fallu pour mettre en place ce dispositif à Lyon ? Quelles ont été vos difficultés majeures ?

SG
: J'ai été adjointe au handicap entre 2001 et 2009. Moi et mon équipé avons consacré une partie de notre temps à convaincre de la nécessité de faire partager la dimension du handicap dans toutes les politiques développées par la ville (culture, insertion, logement, etc...) et par ses partenaires institutionnels. Et créer cette intégration était à la fois un enjeu majeur et une vraie difficulté, car on partait de loin. Trouver les complémentarités, faire bouger les lignes et les gens, c'est un vrai challenge ! Il a fallu surmonter également les contraintes financières qui, sans être totalement bloquantes dans ma délégation, ont parfois freiné des ambitions. Enfin, mais avec le sourire, je dirais aussi que rassembler les points de vue de quelques fortes personnalités du monde du handicap lyonnais était une gageure !

H:Comment respecter la loi de 2005 avec les contraintes du bâti ? Vous est-il arrivé d'accorder des dérogation ?
SG: Je n'étais fort heureusement pas en responsabilité de l'octroi de quelque dérogation que ce soit ! Cette « séparation des pouvoirs » est absolument indispensable si l'on veut que celui qui donne les objectifs le fasse avec ambition, sans avoir la tentation de les contourner à la première difficulté.

H: Avez-vous eu des détracteurs ?

SG:
Certainement ! Je suppose bien entendu que certains jugent que je n'ai pas fait assez et d'autres trop ; mais les seules personnes qui échappent à ce genre de critiques sont celles qui ne font rien... Les critiques et la contradiction sont sources de challenge !

H: A Lyon, que reste-t-il à faire ?

SG: Une montagne de choses, bien entendu ! Il faut continuer d'avoir pour objectif d'ouvrir tous les possibles pour les personnes handicapées : la culture, le sport, les loisirs, les services, l'emploi, l'insertion... Si je devais cibler seulement quelques perspectives, je dirais que la ville de Lyon doit maintenir son cap pour le recrutement de personnes handicapées parmi les fonctionnaires et dépasser largement les 6% ; notre plan de mise en accessibilité des ERP doit suivre son cours sans faillir ; de nouveaux projets doivent voir le jour tel le service de soutien et de répit pour les parents d'enfants handicapés.

H: L'engagement dans d'accessibilité est-il rentable en termes d'image de marque pour une ville ou reste-t-il un domaine secondaire ?
SG: Ma fonction pendant plusieurs années a sans doute généré un prisme particulier qui me fait dire que l'enjeu de l'accessibilité, au sens large, est fondamental car il mesure la capacité d'une ville à s'intéresser à ses citoyens les plus vulnérables. C'est ce qui la rend plus amène et plus humaine. Les rayonnements économique, culturel et international sont tout à fait respectables, mais le rayonnement humain est prioritaire !

Lire la suite: http://informations.handicap.fr/art-0.0.0.0-3152.php

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