Le handicap cognitif

Souvent méconnu ou incompris, un handicap cognitif impacte des fonctions cérébrales essentielles nous permettant de comprendre, communiquer, agir,... Voici, quelques pistes pour mieux comprendre...

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Illustration représentant les fonctions cérébrales

Le handicap cognitif

Un handicap cognitif est constitué par l'altération importante des fonctions cognitives (d'une à plusieurs). Cette altération peut être temporaire (mais longue) ou définitive et elle doit résulter d'un dysfonctionnement cérébral.

À ce stade, il convient sûrement de rappeler ce qu'est une fonction cognitive! Une fonction cognitive est un processus cérébral qui nous permet d'acquérir des informations, mais aussi de les traiter / de les transformer, de les utiliser, et de les retranscrire ou de les communiquer.


Le handicap cognitif impacte donc, de manière marquante, des opérations liées à la perception, la concentration, la mémoire, le raisonnement, le langage et l'interaction avec un tiers,  l'éxecution (agir et se positionner)


Pour rendre cela plus parlant, notons que toutes ces fonctions étant constitutives de toute activité, leurs défaillances s'accompagnent de difficultés cognitives  plus ou moins graves : « je ne retrouve plus mes clés », « j'ai été distrait ! », « je suis trop fatigué, je n'arrive plus à me concentrer », « qu'est-ce que tu viens de me dire ? », « il faut que je m'achète un planning ! »... Ces situations rencontrées par chacun de nous, illustrent très bien ces défaillances. Pour y remédier, nous mettons en place automatiquement des stratégies plus ou moins efficaces.


Plusieurs questions se posent : si la (les) défaillance(s) est (sont) trop importante(s), de quoi s'agit-il ? Et d'où cela provient-il ?
Quand les défaillances sont importantes, on parle alors déficiences cognitives et la notion plus complexe de Handicap Cognitif intervient si les difficultés observées entraînent un désavantage social. Troubles de la mémoire, troubles de l'attention, troubles des fonctions exécutives, troubles du langage, troubles des praxies... sont ainsi à l'origine de difficultés sociales importantes : scolarité, insertion et réinsertion professionnelle, autonomie de la vie quotidienne...

Les apprentissages scolaires sont, comme tous les apprentissages, dépendants du bon fonctionnement des fonctions cognitives. Lire c'est déchiffrer et donner du sens, mais c'est également utiliser sa perception auditive, sa perception visuelle, son attention visuelle, son attention concentrée, son attention sélective, sa mémoire de travail visuelle, sa mémoire à long terme, ses capacités de planification, d'inhibition... En conséquence, l'atteinte d'une seule de ces fonctions aura un impact plus ou moins retentissant sur le bon fonctionnement de ce processus très complexe. L'exemple de la lecture peut être transposé dans l'ensemble des apprentissages. On obtient ainsi la galerie non exhaustive des troubles « dys » !

En prenant du recul sur ce thème du Handicap Cognitif, on mesure rapidement l'ensemble des populations concernées. En premier lieu toutes les tranches d'âges sont impliquées dans les apprentissages, quels qu'ils soient (de la très petite enfance à la personne âgée en passant par l'adulte) et peuvent donc connaître des défaillances cognitives. En second lieu, de très nombreuses pathologies, développementales ou acquises, entraînent un Handicap Cognitif plus ou moins important.

 

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