Paris, 9 nov 2004 (AFP)
La mairie de Paris a mis au point une série de cahier des charges exigeants pour favoriser l'accès de ses bâtiments -écoles, crèches, piscines...- aux personnes handicapées, sensoriels, moteurs ou mentaux, a annoncé Pénélope Komitès, adjointe (Verts) chargée des personnes handicapées.
L'Hôtel de Ville, a-t-elle déclaré lors d'un point de presse, a pour ambition de permettre l'accès "à la totalité de son patrimoine".
Soit plus de 1.700 édifices : de la maternelle au théâtre du Châtelet, en passant par des stades, musées, bibliothèques, halte-garderies et bien sûr les mairies d'arrondissement.
Pour que chaque nouvelle construction et chaque rénovation prennent désormais en compte les besoins des handicapés, Mme Komitès a fait procéder à un audit général de ces équipements.
A chaque type correspond désormais un cahier de prescriptions (135 règles en tout) allant bien au-delà de la réglementation en vigueur en France: contraintes techniques et architecturales, choix de matériaux, technologies innovantes mises au service de l'information des personnes souffrant de handicaps...
Les cahiers des charges sont précis. Par exemple, pour les personnes malentendantes: amplificateurs acoustiques, boucles magnétiques permettant de percevoir les sons par prothèses auditives, systèmes d'alarme et d'évacuation ne se résumant pas à une sirène mais doublés de signaux lumineux.
Pour les personnes aveugles : commandes d'ascenseur déchiffrables avec les doigts, inscriptions en braille, mains courantes sur lesquelles chaque étage est gravé en relief, bandes podotactiles aux bords des escaliers...
Pour les personnes en fauteuil roulant: guichets d'information à hauteur adéquate, sanitaires ou ouvertures de porte adaptées...
La Ville adopte aussi une signalétique plus simple, compréhensible pour les personnes souffrant de troubles du langage.
Le surcoût de construction et d'aménagement, variable selon les bâtiments, devrait osciller entre 3 à 5%. Le chantier d'accessibilité générale a démarré dès 2001, a fait valoir Mme Komitès, avec un budget de 1,5 million d'euros par an pour les mairies d'arrondissement, 800.000 euros pour les écoles, 1,6 million d'euros pour les équipements sportifs.
Pour rendre accessible l'ensemble du patrimoine municipal aux personnes handicapées, il faut au moins deux mandatures (six ans chacune), a-t-elle estimé.
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