Les établissements pour polyhandicapés manquent de places, selon une étude
PARIS, 19 avr 2005 (AFP) -
"Près de 7.300 enfants et adolescents présentant un polyhandicap étaient accueillis dans les structures médico-sociales au 31 décembre 2001", note l'étude des ministères de la Santé et de la Cohésion sociale.
Mais seuls 43% fréquentaient des établissements spécialisés dans le polyhandicap. Les autres vont dans des établissements pour déficients intellectuels (35%) ou pour déficients moteurs (9%).
"Dans 29 départements, faute d'établissements spécialisés dans le polyhandicap, ce sont uniquement des établissements de ce type qui sont proposés à ces enfants", ajoute l'enquête de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
"11% d'enfants polyhandicapés bénéficient, par ailleurs, d'une prise en charge par un service d'éducation spéciale et de soins à domicile (sessad)", selon la Drees.
[BB] Amendement Creton[EB]
Autre signe de manque de places: "Un tiers des jeunes adultes polyhandicapés âgés de 20 à 30 ans sont maintenus de manière dérogatoire dans un établissement pour enfants et adolescents, principalement au titre de l'amendement Creton".
L'acteur Michel Creton avait inspiré en 1989 cet amendement qui permet le maintien de jeunes handicapés de plus de 20 ans dans des établissements pour enfants, dans l'attente d'une solution adaptée.
Quand ils quittent un établissement pour enfants, les jeunes polyhandicapés sont en théorie orientés vers des maisons d'accueil spécialisées (Mas) ou des foyers d'accueil médicalisés (Fam).
Cependant, en 2001, "tous n'ont pu obtenir une place dans ce type de structure et un quart d'entre eux ont dû quitter leur établissement d'origine sans avoir encore obtenu une place en Mas ou en Fam", résume l'étude.
Quant aux adultes polyhandicapés, quelques 6.500 sont accueillis en établissements, principalement en Mas et en Fam.
Mais 12% vont dans des "foyers de vie ou occupationnels", qui accueillent théoriquement des personnes ayant conservé une certaine autonomie bien que n'étant pas en mesure de travailler.
"Il est possible que les admissions de polyhandicapés dans ce type d'établissements se fassent faute de places dans des structures plus adaptées ou que ceux-ci y soient maintenus malgré une aggravation de leur état de santé", souligne l'étude.
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