La nomination de Philippe Bas suscite des espoirs chez les associations
Par Emmanuelle TRECOLLE
PARIS, 3 juin 2005 (AFP) -
Elles espèrent que sa proximité avec Jacques Chirac sera un atout lors des arbitrages budgétaires.
Philippe Bas, grand spécialiste des questions sociales imprégné des valeurs de la démocratie chrétienne, a été nommé jeudi ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées et handicapées et à la famille.
Comme les associations le revendiquaient,M.Bas est à la tête d'un ministère à part entière, alors que son prédécesseur, Catherine Vautrin, dont elles saluent au passage l'action, n'occupait qu'un secrétariat d'Etat.
Autre motif de satisfaction: le fait que M. Bas ait occupé durant trois ans un poste-clé auprès de Jacques Chirac.
"Le choix de Philippe Bas est de bon augure, compte tenu de sa proximité avec le président de la République et de sa connaissance des dossiers en tant qu'ancien conseiller social du chef d'Etat", souligne Pascal Champvert, de l'Association des directeurs de maisons de retraite (Adehpa).
"Philippe Bas est un des rares énarques dans ce pays à être un fin connaisseur des questions sociales", se félicite pour sa part le Syndicat des maisons de retraite privées (Synerpa).
Les deux associations approuvent également le regroupement des personnes âgées et des personnes handicapées dans un même ministère, "car de nombreuses problématiques sont communes", explique M. Champvert.
[BB]budget "ambitieux"[EB]
Très positives également, la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour les personnes âgées (Fnadepa) et la Fédération des établissements hospitaliers et d'assistance privés à but non lucratif (Fehap) ont souhaité "bonne route" au nouveau ministre.
Reste maintenant au ministre à répondre concrètement à leurs attentes.
L'association des accidentés de la vie (Fnath) attend de M. Bas "qu'il engage la nécessaire réforme de la branche accidents du travail et maladies professionnelles pour améliorer la prévention et l'indemnisation des victimes".
Le Synerpa rappelle que le ministre doit veiller au bon fonctionnement de la toute nouvelle Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), qui doit collecter les sommes issues de la suppression d'un jour férié en faveur des personnes dépendantes.
Le Synerpa espère également un budget de la Sécu 2006 "ambitieux pour les personnes âgées et handicapées" et des créations de places dans les maisons de retraite.
C'est également le voeu de l'Adhepa qui estime que "mieux accompagner les personnes âgées fragilisées suppose de doubler les services à domicile et créer 250.000 emplois nouveaux en établissements".
Pascal Champvert souhaite en outre une "Conférence nationale sur les personnes âgées fragilisées", ainsi que la "révision" du Plan vieillissement et solidarités, qu'il juge insuffisant.
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