Athènes, 16 juin 2005 (AFP)
L'objectif du projet, qui doit durer 19 mois, vise à doter les utilisateurs, non ou mal voyants, d'un petit ordinateur de poche leur relayant par voie vocale des données provenant de satellites GPS, a expliqué jeudi à l'AFP son concepteur, Stavros Panas, directeur du laboratoire de télécommunications de l'université.
L'usager, qui choisira le lieu où il veut se rendre, sera guidé de rue en rue ou dans les transports publics, informé de la présence de feux de circulation, voire du déroulement de manifestations de rue ou d'événeemnts prévisibles comme des marchés, a-t-il ajouté.
Baptisé "SmartEyes", le projet, qui a été primé en 2004 dans le cadre d'un concours international d'innovations organisé par Microsoft, doit être testé dans un an par 150 volontaires à Athènes et à Salonique, à l'issue de sa phase de mise au point, a-t-il ajouté.
"C'est bien mieux que le chien qui n'est pas capable de guider son maître sur des itinéraires inconnus, en revanche, cela ne se substituera pas à la canne blanche, indispensable pour repérer les obstacles imprévus", a-t-il affirmé.
En cas de succès, et d'installation dans d'autres villes européennes, via une cartographie détaillée, SmartEyes permettrait notamment de développer le tourisme mal-voyant, a-t-il relevé. Il estime que le coût du produit final devrait avoisiner les 500 euros.
Le projet, d'un budget de 450.000 euros, bénéficie du soutien Microsoft, de l'opérateur grec semi-public de téléphonie portable, Cosmote, et de la société de cartographie Géomatics.
La mise au point de nouveaux systèmes technologiques au service des aveugles est déjà au centre depuis 2003 d'un vaste projet lancé par les autorités japonaises.
Le laboratoire de M. Panas travaille par ailleurs sur un autre système, cette fois à destination des sourds, pour transcrire vocalement le langage des signes.
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