'Des moyens pour exister', demandent à l'Etat les personnes handicapées

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PARIS, 8 sept 2005 [BC][EC]"On est à peu près 300 à 400 à Paris, et 3.000 à 4.000 au total dans une trentaine de villes", a indiqué à l'AFP la présidente de l'APF Marie-Sophie Desaulle. [BC][EC]"Loi handicap, attention ça dérape", ont scandé ensemble valides et personnes en fauteuil roulant, rassemblés sous les fenêtres du ministère de la Santé à Paris, et portant un foulard rouge autour du cou pour marquer leur détermination, au rythme d'une batucada brésilienne. [BC][EC]L'APF craint que les décrets d'application ne restreignent les principes de la loi du 11 février 2005 sur "l'égalité des chances et des droits, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées". Ces décrets doivent paraître avant la fin de l'année. [BC][EC]L'amélioration des ressources était l'une des deux revendications du jour. [BC][EC]"Le handicap est très cher. Il faut nous donner des moyens", a rappelé Charline Amores, venue de l'Yonne. [BC][EC]Les personnes handicapées redoutent que la nouvelle prestation de compensation du handicap, prévue par la loi, ne soit pas à la hauteur de leurs besoins. [BC][EC]Les Paralysés de France ont répété qu'ils souhaitaient l'alignement du montant de l'Allocation adulte handicapé (AAH, 600 euros, 770.000 bénéficiaires) sur le Smic, ce que refuse le gouvernement. Le Smic mensuel est de 1.217,87 euros bruts. [BC][EC]"Non au +parcours poubelle+" [BC][EC]Depuis le 1er juillet, les quelque 130.000 personnes qui ne peuvent pas travailler du fait de leur handicap ont une garantie de ressources de 766 euros mensuels. [BC][EC]L'APF maintient aussi sa pression pour que tous les bâtiments publics (mairies, postes...) soient accessibles aux fauteuils roulants dans un délai de dix ans, comme le prévoit la loi. [BC][EC]"Nous demandons de pouvoir entrer aux mêmes endroits que tout le monde. On ne veut pas de parcours spécifiques, avec un monte-charge, souvent derrière les bâtiments, souvent là où l'on sort les poubelles", détaille Mme Desaulle. [BC][EC]Des membres de l'APF ont été reçus par les ministères des Personnes handicapées, des Transports et de la Cohésion sociale. [BC][EC]"Ils nous ont assuré que les décrets n'étaient pas encore arbitrés au plan politique", a indiqué Mme Desaulle. [BC][EC]L'APF a aussi mobilisé dans plusieurs villes de l'Ouest (200 à 300 personnes à Nantes, 70 à Rennes, une cinquantaine à Rouen). [BC][EC]A Toulouse, l'association a organisé une opération escargot à bord d'une vingtaine de minibus à travers la ville. [BC][EC]A Marseille, une quarantaine de personnes handicapées et valides ont distribué des tracts autour des sorties d'un métro du centre. Une majorité de bus (400 sur 600, selon la Régie des Transports marseillais) sont équipés de planchers bas, "mais à Marseille les chauffeurs ne sont pas très coopératifs", selon la déléguée locale de l'APF, Hélène Bessone. [BC][EC]A Nice, des élus (députés, maire...) ont répondu à l'invitation de l'APF,tandis qu'une centaine de personnes ont défilé à Dijon. bur-st/mle/bma [BI]« Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© (2003) Agence France-Press.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations ».[EI]
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