Interview Emilie MENARD, MVP du championnat d'Europe 2005.

C'est une belle récompense à laquelle je souhaite associer toute l'équipe ainsi que Malik Abes et Michel Pirotte, les entraîneurs, car c'est le résultat d'un travail collectif...

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Emilie quels sentiments éprouves-tu après ce titre de MVP ?

Tout d'abord j'ai été assez surprise de recevoir ce titre de meilleure joueuse du tournoi car il y avait de nombreuses bonnes joueuses à différents postes. C'est une belle récompense à laquelle je souhaite associer toute l'équipe ainsi que Malik Abes et Michel Pirotte, les entraîneurs, car c'est le résultat d'un travail collectif. Cette année, l'encadrement a vraiment été à la hauteur et toutes les filles ont énormément progressé notamment les dernières arrivées dans le groupe.

Que représente ce titre de MVP et cette médaille française ?

L'un ne va pas sans l'autre, ou du moins le titre de MVP ne va pas sans la médaille. Toute l'équipe a beaucoup travaillé, nous avons fait énormément de sacrifices depuis plus d'un an pour en arriver là. La qualification pour le mondial était l'objectif principal. Après je suis fière que les coachs (*) m'aient attribué le titre de meilleure joueuse mais s'il n'y avait pas l'équipe autour et la médaille, cela n'aurait pas été possible. Nous avons atteint l'objectif, il faut continuer à travailler car un autre objectif nous attend au mois de juillet. (* le titre de MVP a été attribué par vote de tous les coachs des équipes présente sur le championnat d'Europe.)

Quels sont tes objectifs au niveau de ton club et de l'équipe de France pour cette saison ?

Au niveau du club je viens de signer au club de Toulouse cette saison. Le club étant composé de deux équipes, je ne sais pas encore dans laquelle j'évoluerais cette année mais à force de travail j'espère jouer en N1A sur certains matchs et participer à la coupe d'europe. En ce qui concerne l'équipe de France, beaucoup de travail nous attend encore cette année. De nombreux stages sont déjà prévus. Le niveau international avec des équipes comme le Canada, les Etats Unis et l'Australie est très relevé donc il nous faut encore travailler travailler et encore travailler. Le prochain voyage au Mexique (5ème à Athènes) nous donnera un avant goût de ce type de compétition. On peut dire que vous pratiquez un sport de haut niveau, n'est-il pas difficile de conjuguer la vie personnelle et la pratique du basket à ce niveau ? Il est d'autant plus difficile d'allier les deux que nous ne sommes pas reconnues comme sportives de haut niveau par le ministère des sports. Les dossiers sont en cours, mais pour le moment il faut faire énormément de sacrifices pour pouvoir assurer tous les stages. Les filles qui travaillent doivent prendre sur leurs congés, sur leur vie de famille, beaucoup ont des enfants et ce n'est pas toujours évident. Malgré tout, le basket étant une passion nous sommes prêtes à faire des sacrifices.

Que manque-t-il le plus à l'équipe de France pour être au top mondial ?

Déjà notre structure actuelle n'est pas des plus favorable, nous n'avons pas de championnat féminin, nous ne somme pas reconnues comme sportives de haut niveau, notre budget est serré… Nous avons besoin de changer un peu tout ça mais ça passe par des résultats, nous devons prouver que nous sommes capable. Nous avons gravi une marche avec cette médaille, il faut continuer. Au niveau sportif, il est impératif de se qualifier pour les compétitions mondiales comme le championnat du monde ou les Jeux Paralympiques afin d'acquérir cette expérience qui nous manque actuellement comparé aux Allemandes ou aux Hollandaises. Notre équipe est jeune et il faut acquérir en maturité mais nous sommes sur la bonne voie et pleine de motivation.

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