Paris, 8 nov 2005
"Il faut probablement réfléchir à l'émergence de ces nouveaux métiers de l'accompagnement", écrit l'auteur du rapport, Guy Geoffroy. Les auxiliaires de vie scolaire, qui sont souvent des étudiants, ou d'ex-titulaires d'emplois-jeunes, dont les contrats sont précaires, "devraient pouvoir prolonger leur mission vers ce nouveau métier", écrit-il.
Les AVS sont eux-mêmes en grande demande de formation, rappelle l'auteur.
Remis aux ministères de l'Education nationale et des Personnes handicapées, le rapport qualifie par ailleurs de "totale révolution" la loi du 11 février qui permet en théorie à tout enfant handicapé de suivre une scolarité normale.
"Il n'en reste pas moins que chaque demande devra obtenir réponse", prévient l'auteur, indiquant que "beaucoup de parents, individuellement, ne cachent pas leur scepticisme". "Nous aurons besoin de nos directeurs d'école pour, dès la maternelle, engager la nouvelle politique".
Enfin ce droit à l'école ne doit pas remettre en cause le rôle et les moyens des établissements spécialisés (type institut médico-éducatif, IME), dont les missions sont "complémentaires". "Il faut être clair: l'éducation nationale, malgré ses atouts, malgré sa légitimité incontestable, ne saurait à elle seule garantir les conditions optimales d'un parcours scolaire parfaitement adapté", souligne le rapport.
Dans son rapport 2003, la Défenseure des enfants, Claire Brisset, estimait qu'environ 250.000 élèves étaient handicapés ou malades.
Parmi eux, 100.000 étaient scolarisés normalement, 120.000 accueillis en établissements spécialisés (dont 30.000 sans contact avec un enseignant), 13.000 scolarisés à l'hôpital, tandis que 6.000 à 15.000 restaient chez eux, faute de solution, selon la Défenseure.
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