La majorité des personnes handicapées, rappelle l'Apajh, touchent en effet l'AAH (allocation adulte handicapé) qui s'élève à 621,27 euros, 15 euros "de trop" pour bénéficier de la CMU (couverture maladie universelle), et donc sont soumises aux franchises.
Instaurées par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et mises en place depuis le 1er janvier, les franchises médicales, qui laissent à la charge des patients une partie des frais médicaux, ne concernent pas les bénéficiaires de la CMU, les enfants et les femmes enceintes.
"Cette nouvelle source de financement des dépenses de santé va restreindre un peu plus l'accès aux soins des personnes en situation de handicap", affirme l'Apajh, qui rappelle que "64% des handicapés vivent en France avec des ressources inférieures au Smic, soit moins de 1.000 euros par mois".
"Le revenu moyen des personnes âgées dépendantes de plus de 80 ans est de 1.200 euros par mois", soutient également la fédération.
L'Apajh renouvelle sa proposition d'un financement de la future branche de protection sociale destinée à la perte d'autonomie par une hausse de la CSG, "modulée en fonction des capacités et des ressources des personnes concernées".
Elle demande au gouvernement de supprimer la journée de solidarité (initialement lundi de Pentecôte) qui "stigmatise les personnes handicapées et les personnes âgées dépendantes".
"Seule la CSG, qui permet de lisser l'impact du prélèvement sur les personnes les plus démunies, permettrait vraiment d'établir un financement social et solidaire de la politique du handicap en France", estime l'Apajh.
Le gouvernement devrait présenter, au premier semestre 2008, un projet de loi sur la prise en charge des personnes dépendantes, qui créerait un cinquième "risque" de protection sociale.
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