Paris, 25 jan 2008 (AFP)
"On a pris beaucoup de retard, et sur ce sujet, on est au-delà des clivages politiques", a-t-il ajouté, à la veille de l'anniversaire des trois ans de la loi Handicap du 11 février 2005, qui donnera lieu à un bilan d'étape.
A l'occasion de ce parcours, qui a permis de tester les bandes "podotactiles" et les passerelles d'accès trottoir-bus, le ministre a souligné l'importance de traiter "globalement" les différents handicaps.
"Le handicap est multiple et les réponses pour le handicap moteur ne suffisent pas", dit-il, citant l'exemple du Tramway, "accessible aux personnes handicapées moteurs, mais pas à Gilbert Montagné".
Le chanteur aveugle, qui accompagnait le ministre, a remis le 10 janvier au ministre un rapport sur l'intégration des personnes aveugles et mal-voyantes, qui donnera lieu à un plan d'action pour leur intégration, d'ici au 1er mars.
La "vocalisation" (messages oraux annonçant les stations), qui permet aux aveugles de se repérer, "servira d'ailleurs à tous", a souligné le ministre, insistant sur le fait que les investissements effectués pour l'accessibilité des personnes handicapées seront utiles aussi pour les personnes âgées.
La loi de 2005 impose que les transports collectifs soient accessibles à tous, "sans rupture dans la chaîne de déplacement" d'ici 2015. Les réseaux souterrains ne sont pas soumis à ce délai, à condition d'élaborer un schéma directeur proposant des moyens de substitution, dans un délai de trois ans, c'est-à-dire au 11 février 2008.
"Je ne veux pas de schéma directeur coquille vide", a prévenu M. Bertrand."Il y a un travail gigantesque à faire, la volonté est là, mais le schéma directeur des transports d'Ile-de-France est encore insuffisant, malgré les progrès réalisés", a jugé auprès de l'AFP Jean-Christian Poutiers, membre du Conseil consultatif des citoyens handicapés d'Ile-de-France.
Un constat partagé par Jean-Marie Barbier, président de l'APF (association des paralysés de France) qui s'attachera, dit-il, "à vérifier que l'on ne botte pas en touche en proposant partout des solutions de substitution".
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