Le TAS donne raison au double amputé Pistorius en mesure de courir aux JO
Paris, 16 mai 2008 (AFP) - "Le TAS a admis l'appel déposé par l'athlète sud-africain Oscar Pistorius contre la décision rendue par le Conseil de l'IAAF (fédération internationale d'athlétisme) le 14 janvier", a indiqué le Tribunal.
"La décision du Conseil de l'IAAF est annulée avec effet immédiat et l'athlète est éligible pour participer à des compétitions IAAF en utilisant des prothèses Ossur Cheetah flex foot", poursuit le communiqué du TAS.
Pour participer aux JO, Pistorius devra réussir les minima olympiques imposés par l'IAAF (au minimum 45 sec 95, voire 45 sec 55 si un autre Sud-Africain court en moins de 45 sec 95).
Son record record personnel est de 46 sec 46.
Le 14 janvier, le Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait décidé de ne pas autoriser Pistorius à participer à des compétitions organisées sous son règlement au vu du rapport d'un expert allemand qui estimait que le coureur de 400 m tirait avantage de ses prothèses de type "Cheetah" en fibre de carbonne.
Pas la preuve d'un avantage
Un mois plus tard, Pistorius, amputé des deux jambes dès l'âge de 11 mois en raison d'une maladie congénitale, avait déposé un recours de cette décision devant le TAS, en affirmant s'appuyer sur "un dossier très solide" grâce aux études effectuées par sa propre équipe de scientifiques. Selon lui, "plusieurs instituts américains (...) ont répondu qu'ils n'étaient pas forcément d'accord avec les résultats des tests" du laboratoire allemand.
Pistorius, qui a accumulé les succès dans les compétitions pour handicapés, s'est retrouvé au centre d'une polémique lorsqu'il a décidé de concourir avec des valides dans des épreuves phares. Ses jambes artificielles en fibre de carbone, fixées au-dessous des genoux, avaient suscité des interrogations sur l'équité sportive.
"Une formation d'arbitres du TAS a été constituée pour trancher cette affaire, a indiqué le Tribunal. (Elle) a déterminé que l'IAAF n'avait pas apporté la preuve que la règle 144.2 avait été transgressée".
"La formation du TAS a considéré que l'IAAF n'avait pas apporté la preuve que les effets biomécaniques de l'usage d'une telle prothèse donnaient un avantage à Oscar Pistorius par rapport aux autres athlètes n'utilisant pas un tel équipement", conclut le TAS.
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