De plus en plus de sites labellisés

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Handirect : Tourisme et Handicap a maintenant 5 ans, ressentez-vous une évolution dans la perception du tourisme adapté dans l'esprit des professionnels ?
Annette Masson : Au tout début, nous avions du mal à capter l'attention des professionnels : ils nous recevaient poliment, mais sans plus. Maintenant, ils nous questionnent régulièrement, s'interrogent, demandent des explications, une aide... Nous passons donc peu à peu à d'autres étapes.
H. : Combien de sites sont labellisés à ce jour ? Assiste-t-on à un accroissement régulier des demandes. Si oui, dans quel domaine ?
A.M. : 2700 sites sont labellisés à fin mars 2008... Nous progressons en moyenne d'une centaine de sites labellisés chaque mois. Cela signifie plus de contacts en régions. Mais certains dossiers ne peuvent pas aboutir pour le moment, ils restent alors en région. Il y a ensuite aide et transformation...
H. : A quoi attribuez-vous le fait que le Label soit quasiment absent de certaines régions ? Que faire pour y remédier ?
A.M. : L'absence de labellisation résulte très souvent de la non mobilisation des élus à différents niveaux : ils considèrent que ce sujet n'est pas une priorité pour leurs équipes opérationnelles (CRT/CDT,...).
H. : A votre avis, la labellisation est-elle toujours le moteur majeur de ceux qui adaptent sites ou hébergements ?
A.M. : Aujourd'hui, cela reste un moteur essentiel, puisqu'il y a reconnaissance des efforts engagés .... L'obligation d'application de la loi de 2005 joue également un rôle non négligeable, mais ne nous faisons pas d'illusions ... De nombreuses années sont encore nécessaires. Notre objectif final est que le label disparaisse un jour ... cela signifierait que la France est devenue accessible à tous !
H. : Le fait que les labels soient attribués de manière régionale par des personnes différentes n'est-il pas source de disparités d'appréciation de l'accessibilité des lieux ?
A.M. : Le label n'est pas attribué régionalement ! Les régions doivent donner leur avis, mais c'est ensuite la commission nationale (ATH par délégation) qui donne ou non un accord ... En effet, notre objectif principal est d'obtenir une appréciation nationale : nous sommes sur un label d'état français national, et non sur un label privé !
H. : Certains professionnels se plaignent du manque d'informations disponibles lorsqu'il s'agit d'adapter leurs locaux. Que leur répondez-vous ?
A.M. : De plus en plus d'informations existent sur le net (voir aussi notre site). Mais nous leur conseillons avant tout le guide ODIT, un ouvrage dit de vulgarisation, qui est fait spécialement pour eux ...
H. : Avez-vous un souhait ou un regret à exprimer?
A.M. : Notre association doit vivre au gré des aides et des subventions, avec une vision à court terme... C'est très dur moralement pour les bénévoles que nous sommes ... 90% du travail des ATH est fait par des bénévoles !
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