COMMUNIQUE DE PRESSE du GRATH (Le Groupe de Réflexion et réseau pour l'Accueil Temporaire des personnes en situation de Handicap).
Madame DEBRAINE, veuve de 71 ans et qui s'occupe seule de sa fille de 48 ans, s'est vue refuser dès la sortie du décret PCH en établissement le remboursement des transports de sa fille accueillie de jour dans une MAS des Ardennes. Elle fait sûrement partie des premières à avoir du se battre et a saisir la presse locale puis FR3 en même temps que son député, mais rien n'y a fait.
La CPAM des Ardennes a pour sa part sûrement été la plus dure dans ce dossier et n'a même pas accepté le moindre moratoire comme beaucoup d'autres ont pu le faire en se faisant tirer l'oreille.
Le GRATH a alerté la presse et le Ministère plusieurs fois sur ce dossier.
Résultat plusieurs mois après :
- Madame DEBRAINE a du payer les transports de sa poche durant 6 mois à raison de 30€/jour et cinq jours par semaine soit 3600,00 € de dépenses qui ne lui ont jamais été remboursées ; (on rappellera que la PCH est limitée à 200€/mois là où cette maman a du en payer 3 fois plus et s'y est épuisé)
- Ne pouvant plus tenir financièrement, elle a du se résoudre à accepter le placement à temps plein de sa fille qui dépérit depuis lors en internat ;
- Elle n'envisage plus de revenir à la situation précédente eu égard à tout ce qu'elle vient de vivre et à son âge.
Nous avons quand même réussi sur ce cas précis :
- À briser les liens familiaux avec des conséquences psychologiques sévères pour la mère et pour sa fille
- À causer de gros soucis financiers à une famille très modeste
- À payer au final plus cher pour un accueil en internat que pour un accueil de jour auquel on aurait ajouté les 30€ de frais de déplacement journaliers.
BRAVO la sécu, un magnifique exemple d'humanisme et de bonne gestion !!
La Ministre s'émeut lorsque des parents donnent la mort à leur enfant par désespoir. Il faut juste qu'elle sache que la Loi et l'indifférence administrative peuvent créer ce désespoir et faire bien d'autres dégâts et, franchement, la situation de cette famille nous désespère du politique et de l'assurance maladie.
On demande à la Ministre ce qu'elle compte faire le 23 janvier avec le groupe de travail promis depuis des mois et des mois pour réparer les dommages causés à ces victimes définitives et pour en éviter d'autres.
Nous rappelons au passage que si le GRATH suit ce dossier de près, c'est que le déplacement d'adultes lourdement handicapés vers des structures d'accueil temporaire sur lesquelles la Ministre veut faire beaucoup d'efforts (et nous l'en remercions) fait également l'objet de nombreux litiges qui empêchent au final les familles d'y accéder.