Aide à domicile: vers un fond d'urgence?

Les associations d'aide à domicile aux familles en difficulté, aux personnes âgées et handicapées ont réitéré leur demande auprès des pouvoirs publics d'un fonds d'urgence pour les aider à faire face à une situation financière "désespér

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PARIS, 11 avr 2011 (AFP) -
Alors qu'a démarré le chantier de la réforme de la dépendance, un collectif de seize fédérations a déploré, lors d'une conférence de presse, une "situation désespérée", selon les mots d'Hugues Vidor, directeur général d'Adessa à Domicile.
Depuis fin 2009, le collectif tire la sonnette d'alarme sur ses difficultés dues à la crise et demande un fonds d'urgence de 100 millions d'euros. Il craint 20.000 suppressions d'emplois sur 2010 et 2011.
De plus, la suppression de certaines exonérations de cotisations patronales depuis le début de l'année entraîne des coûts supplémentaires de 2% (aide aux personnes âgées et handicapées) à 15% (familles fragiles), selon le collectif.
Beaucoup de services fonctionnent "à découvert permanent" à la banque, selon Emmanuel Verny, directeur général de l'UNA et risquent le dépôt de bilan.
Marie Alcantara, d'une association du Rhône, a cité l'exemple d'une famille aidée, dont la mère a une sclérose en plaques et le père est en prison. "Qui va emmener leur fille à l'école" si l'association ne peut plus s'en charger, s'est-elle interrogée?
L'aide aux familles, financée à hauteur de 140 millions par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et de 110 millions par les Conseils généraux, a besoin de 25 millions de plus, selon Jean-Laurent Clochard, secrétaire confédéral de la FNAAFP (aide aux familles).
L'aide à domicile a déjà élaboré des réformes plus structurelles, en particulier pour rationaliser leur tarification.
Mais, "en attendant cette réforme, il faut tenir", avec un fonds d'urgence, a ajouté Emmanuel Verny. Selon lui, "l'argent existe et il est facilement mobilisable", via la Caisse des dépôts ou des crédits non consommés de la Cnaf.
La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot avait évoqué en début d'année un fonds de 50 millions, prélevés sur les crédits de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA).
Mais depuis, "il ne se passe rien", selon Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France.

jc/bfr/DS

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