Paris, 22 nov 2011 (AFP)
La Fédération a lancé de mars à mai son tour de France de l'accessibilité, étudiant les aménagements urbains de Montpellier, Marseille, Metz, Bordeaux, Nantes, Lille et Paris. Seuls 15% des lieux publics sont accessibles, disait-elle alors.
"Le chemin est encore très long pour se mettre en conformité avec la loi Handicap du 11 février 2015", qui impose l'accessibilité à tous des établissements publics d'ici à 2015, a confié mardi à l'AFP Vincent Michel, le président de la FAF.
Selon lui, "le bilan du tour de France est très contrasté, mais plutôt négatif avec de vrais problèmes qui persistent en matière de voirie et de réseaux urbains pour que les personnes malvoyantes puissent circuler en pleine sécurité".
"De nombreux carrefours sont mal équipés de signaux sonores. Certains équipements urbains sont dangereux. Il manque des bandes de guidage dans les carrefours complexes", a-t-il souligné, exemples à l'appui.
Ainsi, "au bout de la place de la République, piétonne, à Metz, on trouve une marche de 80 cm de haut, absolument pas signalée". "A Nantes, ce sont les "dents de requin", ces pieux en métal en forme de pyramide, qui bordent un certain nombre de places, qui risquent de faire chuter des non voyants", a-t-il poursuivi.
Si certaines initiatives intéressantes ont été relevées dans plusieurs villes, un grand nombre d'"aberrations persistent", a relevé M. Michel, qui prône une meilleure formation des responsables techniques municipaux ou départementaux pour intégrer les contraintes des non ou malvoyants.
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