Handicap: les associations: bilan "mitigé" de la loi de 2005

Les associations représentatives des personnes handicapées tire un bilan "mitigé" de la loi de février 2005 , regrettant notamment un "manque d'impulsion politique" pour rendre les bâtiments accessibles ou l'échec de l'accompagnement

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PARIS, 13 mars 2012 (AFP) -
Lors d'une table ronde organisée au Sénat par la commission pour le contrôle et l'application des lois, les associations étaient interrogées pour juger, sept ans après son vote, l'application de cette loi qui devait aider les personnes handicapées à s'intégrer dans la société.
"Le bilan est mitigé", a résumé Jean-Marie Barbier, président de l'Association des Paralysés de France (APF).
Si l'APF reconnaît "des avancées", elle déplore un "manque d'impulsion politique". "La gouvernance est un problème", a estimé M. Barbier, appelant de ses voeux la nomination d'un haut commissaire au handicap qui serait rattaché au Premier ministre.
L'accessibilité des bâtiments publics, qui doit être effective en 2015, semble notamment compromise. "Il y a un retard évident", a souligné Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath (accidentés du travail et handicapés), dénonçant un certain "flottement" dans sa mise en oeuvre.
La situation de l'emploi est également compliquée. "Les travailleurs handicapés ont plutôt bien résisté au début de la crise mais depuis quelques mois, c'est catastrophique", selon M. de Broca, qui a évoqué une forte hausse de la précarité.
Les associations ont tiré un "bilan très positif" en terme de scolarisation des enfants handicapés. "Les portes de l'école se sont ouvertes", a dit Sophie Cluzel, présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph).
"Mais on ne sait pas exactement combien d'enfants ne sont pas scolarisés, on manque d'outils statistiques", a-t-elle relevé.
Elle a également déploré "l'échec complet de l'accompagnement scolaire", un dossier "au point mort depuis 2010".
Globalement, les associations ont jugé que "la loi de 2005 est une bonne loi", mais qu'"il faut désormais l'appliquer".
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