Déclaration de Madame Boisseau à la veille de la 6e Semaine pour l'emploi des personnes handicapées .
La secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Marie-Thérèse Boisseau, à la veille de la 6e Semaine pour l'emploi des personnes handicapées estime qu'il faut favoriser "l'allègement des charges" patronales et "l'accompagnement social du travailleur handicapé".
Q : Plus d'un quart des personnes handicapées actives sont au chômage: quels sont les freins à leur emploi ?
R: La loi de 1987 (qui fixe le quota légal de 6% de personnes handicapées à employer, ndlr) a constitué une avancée certaine. Mais on se heurte à de nombreuses difficultés. D'abord, la capacité d'insertion de ces personnes n'est pas toujours bien évaluée.
Ensuite, les procédures administratives sont souvent considérées comme complexes. Certains chefs d'entreprises préfèrent payer une contrepartie financière à l'Agefiph (Association pour la gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées, ndlr), par facilité...
Il faut améliorer d'une part l'intéressement, l'allègement des charges et d'autre part l'accompagnement social du travailleur handicapé.
Enfin la majorité des personnes handicapées ont un niveau de qualification insuffisant. Ce constat conforte mon souci, en amont, d'intégration scolaire et de formation professionnelle du plus grand nombre.
Q: Comment compte s'investir votre ministère pour cette semaine de l'emploi des handicapés?
R: Des premières mesures concrètes inscrites dans le budget 2003 traduisent notre volonté de répondre à l'intégration en milieu protégé. Le nombre de places en centres d'aide par le travail (CAT) a été doublé, passant des 1.500 initialement prévues à 3.000.
Pour le milieu ordinaire, une dynamique de travail s'est mise en place entre le Ministère des Affaires sociales, du travail et de la solidarité et le Ministère de la Santé, de la famille et des personnes handicapées.
Q: 2003 sera l'année européenne des personnes handicapées: quels seront les points forts de votre politique ?
R: 2003 sera surtout marquée par la réforme de la loi de 1975. Ma conviction est qu'il faut partir du potentiel de la personne handicapée, et lui permettre d'accéder à la solution la mieux adaptée pour trouver sa place dans la société.
La future loi prendra en compte la nécessité de mieux évaluer ses besoins et d'apporter des réponses plus individualisées, que ce soit à l'école, au travail ou dans la vie quotidienne.
Déposée devant le Parlement avant l'été, cette nouvelle loi a pour lignes directrices l'accueil, l'accompagnement, l'intégration et la compensation.