La ville de Paris prévoit de mettre en place en 2003 une centrale de réservation pour les déplacements adaptés des Parisiens handicapés, qui pourront y avoir recours tous les jours et sur simple appel.
Le Conseil de Paris devrait autoriser lundi le maire Bertrand Delanoë à lancer la procédure et à signer une convention avec le syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) et la région pour le financement tripartite du service. Pénélope Komitès adjointe au maire chargée des personnes handicapées souligne que les handicapés, aimeraient "pouvoir faire des visites n'importe où, à n'importe quelle heure", et se plaignent souvent d'être "assignés à résidence" du fait de la carence en terme d'offre, d'un système de réservation contraignant et d'un périmètre trop restreint..
Une centrale téléphonique d'information régionale, pilotée par le STIF, sera mise en place dès janvier 2003 pour leur faire connaître le niveau d'accessibilité des transports en commun pour un déplacement donné. Mme Komitès précise que si les transports en commun sont inaccessibles, l'appel sera basculé sur un centre départemental de réservation. Le premier à se mettre en place dans la région -si le Conseil en est d'accord- sera celui de Paris, à partir de l'automne 2003. Que le handicap soit moteur, sensoriel ou mental, l'offre sera disponible tous les jours (sauf le 1er mai) de 6h à minuit, pour tous les Parisiens titulaires de la carte d'invalidité à 80% délivrée par la COTOREP (Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel), soit quelque 30.000 personnes. D'après une étude de 2001, il y a environ 80.000 handicapés à Paris (4% de la population), et 670.000 personnes souffrant d'une déficience. Le transport spécialisé, qui a effectué quelque 90.000 déplacements en 2001, est géré actuellement par des associations. En 2002, la municipalité socialiste avait un peu plus que doublé sa subvention à ce transport, la faisant passer à 1,27 ME par an.