MARSEILLE (France), 07 juin 2013 (AFP) -
Patrick Lamas, 49 ans, judoka médaillé dans des compétitions pour vétérans et qui avait notamment participé aux championnats d'Europe vétérans 2010 en Croatie, est devenu aveugle à la suite d'un accident de la circulation.
Malgré son handicap, l'homme, qui réside à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), est revenu à la compétition et a été autorisé à participer en France à des compétitions ouvertes aux valides.
Inscrit aux championnats d'Europe vétérans valides à Opol, en Pologne, en mai 2012, il a alors été interdit de disputer un combat alors qu'il était déjà sur le tatami, après une réclamation de son adversaire, et a finalement été déclaré "battu par forfait".
Selon M. Lamas, "aucun motif n'a été annoncé" pour lui interdire de combattre.
"Le responsable de la délégation française, censé me défendre, ne s'est même pas présenté devant les officiels", a assuré M. Lamas qui déplore que depuis il n'y ait eu "aucune réaction de la Fédération française de judo".
Pour son avocat, Me Philippe Courtois, "le représentant de la délégation française, Gérard Gauthier, ainsi que le représentant de la Fédération nationale de judo, son président Jean-Luc Rougé, en s'abstenant d'intervenir pour imposer leur athlète face à l'Union européenne de judo, se sont rendus coupables de l'infraction de discrimination".
Une plainte a été déposée en avril devant le doyen des juges d'instruction du TGI de Draguignan (Var) "pour qu'un juge soit nommé et ouvre une instruction", a ajouté Me Courtois.
Pour Jean-Luc Rougé, joint par l'AFP, "si les non-voyants sont tolérés à combattre en France avec les valides, ce n'est simplement pas le cas dans les compétitions relevant de l'Union européenne de judo".
"M. Lamas aurait dû le savoir", a ajouté M. Rougé qui ajoute que, dans ce type de compétitions vétérans, "ce n'est pas la Fédération qui sélectionne les athlètes mais les athlètes qui s'inscrivent de leur propre chef".
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