Le 17 mai 2013, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, annonçait que les élèves en situation de handicap bénéficiant d'un temps supplémentaire (d'ordinaire un tiers-temps pouvant aller jusqu'à 50 % selon la nature du handicap) pour réaliser les épreuves pourraient reporter l'une d'entre elles le samedi 22 juin, afin que leurs journées n'excèdent pas 8h d'examens. Mais il n'a cité que les ES (économique et social) et STG (sciences et technologies de la gestion). Pourquoi cette décision ne concerne-t-elle pas les élèves de toutes les sections ?
Nathan en L : mauvaise pioche !
L'APF (Association des paralysés de France) a, par exemple, été saisie de la situation de Nathan, élève à Bordeaux en terminale L, qui bénéficie d'une majoration de temps de 50%. Au lieu des 6h d'épreuves prévues le mardi, il doit plancher pendant 9h : histoire-géographie de 7h30 à 13h30 puis littérature de 14h30 à 17h30 ! Sa famille souhaitait qu'il puisse reporter l'une des épreuves le samedi 22 juin, comme ses camarades des sections ES et STG, ce qui lui a été refusé ! Alors, au choix : un vrai marathon scolaire le mardi ou le report d'une épreuve en septembre.
Un report en juin et pas en septembre
Or, toujours selon l'APF, « les sessions de bac en septembre doivent rester des sessions de remplacement, en cas d'empêchement pour passer les épreuves en juin ; elles ne doivent pas devenir la norme pour les élèves en situation de handicap ! ». D'autant que ce report engendre de nombreuses complications pour préparer une rentrée dans le supérieur, notamment en termes de logement adapté et d'accompagnement. L'association demande donc au ministère de permettre à tous les élèves en situation de handicap, quelle que soit leur section ou leur majoration de temps, de ne pas avoir plus de 8h d'examens dans la même journée, et de permettre un report d'épreuve, si nécessaire, sur la session de juin et non de septembre !
"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr.Toutes les informations reproduites sur cette page sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Handicap.fr. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, sans accord. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal'Secco, journaliste Handicap.fr"