On a fait le choix de vivre ensemble !

Valérie et Jean-François sont mariés depuis 4 ans. Tous deux handicapés, elle, est IMC, lui souffre d'une maladie évolutive. Il y a aussi Rémi, leur magnifique petit garçon de quatre ans.

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Valérie et Jean-François sont mariés depuis 4 ans. Tous deux handicapés, elle, est IMC, lui souffre d'une maladie évolutive. Il y a aussi Rémi, leur magnifique petit garçon de quatre ans.
Ils se sont rencontrés à l'âge de 13 ans dans un centre de rééducation.
Aujourd'hui Jean-François en a 37 et Valérie 36. Une vie de couple hors des sentiers battus.

Comment envisagiez-vous votre vie de couple lors de l'adolescence ?
Jean-François : Lorsque l'on est ado, on a tous envie d'une relation avec une fille qui n'est pas handicapée. Ensuite on change.

En centre de rééducation comment se passait votre relation ?
Valérie : C'était caché, lui était interne et moi externe, alors on se voyait quelques fois à l'extérieur.
Jean-François : Après mon départ du centre, on s'est perdu de vue. J'avais très envie de travailler. Le travail m'a beaucoup pris et j'ai sentimentalement traversé le désert.
Valérie : moi je suis restée chez mes parents, je faisais beaucoup de sport pour m'occuper.
Il a ensuite fallu que je trouve un travail.

Comment vous êtes-vous retrouvés ?
J.F. : Je travaillais dans un CAT, quand Valérie l'a su, elle a tout fait pour y travailler. Lorsque nous nous sommes revus, notre histoire a repris immédiatement.

Quand est venu le désire de vivre en couple ?
J.F. : Face au handicap, il y avait une interrogation. Ses parents à elle étaient réticents, surtout du fait de mon handicap évolutif.
Valérie : lorsque l'on a fait le choix de vivre ensemble le handicap n'était plus un problème.

Dans le choix d'avoir un enfant n'aviez-vous pas peur ?
J.F. : Oui, du fait de mon handicap qui peut-être transmissible. Nous avons tenté de passer par un don de sperme mais le CECOS (Centre de Congélation du Sperme humain) nous l'a toujours refusé à cause de notre handicap. Alors un jour on s'est décidé à l'avoir naturellement. Grande inquiétude et finalement Rémi n'est pas contaminé.
Valérie : Nos parents sont très fiers et demandent sans cesse à nous voir avec Rémi.

Maintenant comment voyez-vous la vie ?
J.F. : On fait tout en commun. Nous n'avons jamais été aussi proches et pourtant les trois premières année de Rémi ont été particulièrement dures, il pleurait nuit et jour.
Valérie : Le handicap est un véritable moteur pour nous, on est fier de se montrer et de vivre ce qu'on vit. Dans la rue on se tient toujours par la main.

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