Finissant nos études, nous rêvions d'une grande aventure : sportive, naturelle et humaine. Après avoir parcouru plusieurs fois le Globe avec un crayon, nous avons fixé notre trajet. Il s'agira de traverser les Amériques (Sud et Nord) avec un moyen le plus naturel possible : le vélo. Cela représente pour nous 6500 km à travers tous types de terrains (de la route en bonne état aux terrains défoncés par la boue, la pluie) sans oublier l'altitude du Pérou et de la Bolivie.
Pour moi qui ai un handicap de jambes cela représente surtout un accomplissement physique : un grand défi. Né dans une famille ou tout le monde aime la montagne, j'ai beaucoup entendu parler d'aventures. Etant jeune je ne pouvais pas participer aux expéditions et j'étais souvent opéré pour aujourd'hui pouvoir marcher. Grandissant je suivais avec passion les expéditions de d'Abboville, Nicolas Vanier. C'est ainsi qu'il fallait que je parte aussi, j'en avais besoin et ainsi est né le projet « la Route de la Volonté ».
Dans la lignée de nos idées, notre projet consiste aussi à aller rencontrer des hommes et des femmes qui ont surpassé leurs difficultés (qu'il s'agisse du handicap, mais aussi de la pauvreté ...) et sont devenus pour les autres des témoins que « c'est possible ...», des témoins de vie, tout simplement.
Aujourd'hui nous sommes à Cuzco. Nous avons déjà passé 3 mois en Amérique du Sud à travers le Chili, la Bolivie et le Pérou, ce qui représente un peu plus de 3000 km de vélo. Le Chili est un des pays les plus riches d'Amérique Latine. Riche et accueillant. De plus les routes sont très bonnes et les gens très accueillants. C'était assez facile jusqu'au désert Chilien (pampa de l'indien mort) ou il faisait très chaud ou surtout nous n'avons eu que du vent de travers : 7 jours impossibles. Cependant, les nuits dans le désert (à la belle étoile) sont formidables. Quand il fait semi-nuit, on pourrait presque se croire sur la lune, il faut dire que le désert, c'est magique. Nous avons au Chili rencontré une femme qui est née épileptique dans un bidonville. Il est déjà difficile de survivre dans un bidonville normalement mais avec un handicap, c'est encore plus difficile. Et bien cette femme, à travers une vie de lutte, a réussi aujourd'hui à se faire respecter comme une personne normale (alors qu'au début tout le monde la surnommait « la folle »). C'est une rencontre qui nous a beaucoup touché et que nous racontons sur notre site internet.
Suite du périple https://informations.handicap.fr/art-handicap-sports-loisirs-45-844.php