Un conseil départemental consultatif des personnes handicapées à la Réunion
Mis en place par le gouvernement, les CDCPH ont pour mission de proposer des orientations sur la politique en faveur des personnes handicapées. La dernière chance d'améliorer la prise en charge à la Réunion, selon certains...
Il doit comme ceux des autres départements français, apporter son avis sur le projet de réforme de la loi de 1975, qui devrait être votée en fin d'année.
La situation de la prise en charge dans le département est très préoccupante :
Equipement médico-social largement insuffisant par rapport aux besoins locaux, liste d'attente de 1 400 enfants et adultes à l'entrée des établissements spécialisés... Des problèmes déjà maintes fois énoncés, mais dont les solutions tardent à venir.
Pour les associations de familles, toujours combatives, le CDCPH se présente donc comme le dernier espoir.
Les associations croient au CDCPH, affirme Claude Brard, médiatrice sociale et membre de Trisomie Réunion et du Collectif AVEC (Accompagnement à la vie scolaire, à l'enfance et à la citoyenneté). « Le schéma départemental et Handiscol ne fonctionnent pas, précise-t-elle. Même avec les moyens actuels, on peut faire mieux, si on travaille à mettre en place un partenariat plus efficace. » Ça tombe bien, coordonner les interventions des institutionnels et des associations constituera l'une des missions du CDCPH. « Les associations sont bien représentées dans le conseil, estime Claude Brard. En outre, la première mouture de la réforme de la loi de 1975 nous a paru intéressante et constructive ».
[BB]Déception [EB]
Lors de la première réunion, les représentants institutionnels ont annoncé le financement de 81 nouvelles places en établissements pour 2003. « C'est pitoyable, note Claude Brard. Les associations sont révoltées par ce chiffre. D'autant plus qu'à cause des surcoûts liés à l'éloignement, 130 places seraient créées en métropole, avec les mêmes moyens. En plus, une part des crédits de l'Etat est affectée à la restructuration de l'ASJD, du fait de son placement en redressement judiciaire depuis octobre 2002. »
Trois séances plénières du CDCPH sont prévues par an, ainsi que la mise en place d'un comité de travail à partir de septembre. Beaucoup espèrent que ces initiatives permettront enfin à la situation de décoller dans notre département qui, de tous en France, est celui qui en a le plus besoin.