Comment organiser un défilé de mode...

Quelques mots avec Régina-Mary Ubanatu, présidente de RIFH

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[BB]Handirect [EB] : Comment cette idée de défilé vous est-elle venue ? [BB]R-M Ubanatu[EB] : En 1998, dans le cadre de projets européens nous parlions déjà beaucoup de mode et d'image de la femme handicapée dans la société. J'ai rencontré un certain nombre de personnes intéressées par ce projet, dont un couturier auprès duquel nous avons fait le pari de créer notre défilé de mode. [BB]H. [EB] : Combien de temps vous a t-il fallu pour mettre en place ce défilé ? [BB]R-M Ubanatu [EB] : Un peu plus d'un an, compte tenu des réunions de coordination mais aussi de réservation de la salle et de recherche de sponsoring. [BB]H. [EB] : Etait-ce difficile de trouver des sponsors ? [BB]R-M Ubanatu [EB] : Nous avions déjà de bons contacts avec « AXA à tout Cœur » qui a tout de suite adhéré au projet. Séduire Loréal a été plus difficile mais ils ont fini par se laisser prendre au jeu et nous ont même demandér les CV de filles à la fin du défilé. Par ailleurs le ministère délégué à la parité et à l'égalité professionnelle nous a beaucoup aidé en fin de parcours, ce qui nous permis de confirmer la date et la salle. Jusqu'à début juin nous n'étions surs de rien. [BB]H [EB] : Comment avez-vous trouvé les mannequins ? [BB]R-M Ubanatu [EB] : Nous avons passé une annonce sur notre site internet et reçu énormément de réponses. Nous avons sélectionné 17 filles, non seulement sur leur physique mais aussi sur leurs motivations personnelles et l'image qu'elles faisaient passer de la femme handicapée. C'est l'un de nos collaborateurs qui s'est occupé du casting avec le plus grand sérieux. Ce sont toutes de femmes ouvertes aux autres et indépendantes. [BB]H [EB] : Que pensez-vous que ce type d'évènement apportera aux femmes handicapées ? [BB]R-M Ubanatu[EB] : Cela a pour but d'améliorer l'image de la femme handicapées et de la réconcilier avec la beauté au yeux du public. Je trouve que ce type de manifestations montre qu'un besoin existe. [BB]H [EB] : Il y a eu 15 jours après, à la mairie de Paris, un autre défilé du même style, qu'en pensez-vous ? [BB]R-M Ubanatu[EB] : Nous n'avons pas la même conception de la mode. Nous souhaitions montrer des femmes habillées très mode mais pas forcément souligner l'aspect pratique ou orthopédique, ce qui était le cas du défilé easymode. Je pense cependant que l'initiative était très bonne. [BB]H [EB] : Comment avez-vous rencontré Adéla Oleynik-Bicat la styliste ? [BB]R-M Ubanatu[EB] : Par le biais du ministère mais relativement tardivement par rapport à notre projet d'origine. Elle fonctionnait cependant avec une démarche commerciale et nous, purement associative, ce qui n'arrangeait pas forcément les rapports. [BB]H [EB] : Pensez-vous continuer dans ce type de voie ? [BB]R-M Ubanatu[EB] : Non, je ne désire pas en faire mon business, c'était un projet comme les autres et au RIFH nous sommes intéressées par tous les projets qui peuvent répondre aux attentes des femmes handicapées. Lire le compte - rendu du défilé: http://www.handica.com/acces_themes/article.php?cat=1.0.0.0&art=963
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