Nicolas Sarremejane et Thomas Luxcey ont décroché cinq médailles aux 19es Deaflympics d'hiver de Valtellina - Valchiavenna (Italie, 12-21 déc. 2019), l'équivalent des Jeux paralympiques d'hiver réservés aux personnes sourdes et malentendantes. Seuls les athlètes ayant un seuil d'audition de moins de 55 décibels et ne disposant pas de dispositif de correction auditif sont autorisés à concourir. Les premiers « Jeux olympiques des sourds » ont eu lieu à Paris en 1924. Son drapeau est formé de quatre mains entrelacées sur un fond blanc, afin de représenter l'universalité de l'olympisme sourd.
5 podiums pour les Bleus
Avec 3 deuxièmes places et 2 troisièmes places, les Bleus rentrent en France avec un bilan similaire à celui des Deaflympics 2015 en Russie (1 médaille d'or, 1 d'argent et 3 de bronze). Nicolas Sarremejane (Tarbes handisport), 28 ans et porte-drapeau de la délégation française, est monté à quatre reprises sur le podium : 2e en super-G, géant et slalom, et 3e en combiné alpin. « Après mes deux médailles il y a quatre ans, je termine ces Deaflympics avec quatre podiums », explique le champion qui « aurait aimé gagner » mais se dit néanmoins « très satisfait ». Quant à Thomas Luxcey (Club sportif sourd Annemasse), 29 ans, il a terminé 3e en super-G. « Je sors d'une année de blessure. Une partie de moi est frustrée de n'avoir fait qu'un seul podium mais l'autre est très heureuse, explique Thomas. Mes genoux ont tenu bon et j'ai réalisé de belles choses. En super-G, quel plaisir d'être deux Français sur le podium ! »
Un joli score
Christian Fémy, directeur des sports d'hiver handisport, fait le bilan : « Nous repartons des Deaflympics avec le sentiment d'avoir accompli notre mission. Cinq podiums, soit environ 50% des courses dont nous avons pris le départ, c'est un joli score. Bien sûr, nous aurions préféré ramener des victoires. Mais l'essentiel est là : nous avons vu du beau ski ainsi que de belles attitudes, dans un esprit d'équipe qui nous est cher. » « Ces Deaflympics ont été une belle mise en lumière, complète Didier Pressard, chef de mission, qui dit « avoir à cœur de continuer à développer le ski pour les personnes sourdes et malentendantes, notamment dans les clubs. »