DERNIERE MINUTE DU 13 SEPTEMBRE 2021
Comme c'est la maintenant tradition, les médaillés olympiques et paralympiques sont reçus à l'Elysée le 13 septembre à 18h. Le chef de l'État prévoit de saluer « leur engagement et leurs performances » à Tokyo. L'équipe paralympique a rapporté 54 médailles dont 11 en or, 15 en argent et 28 en bronze, soit deux fois plus qu'à Rio en 2016, se classant ainsi à la 14ème place au tableau des nations.
ARTICLE INITIAL DU 25 AOUT 2021
Le 5 août 2021, Marie Patouillet ouvre le compteur des médailles tricolores en décrochant le bronze en para-cyclisme sur piste sur la poursuite. Elle empochera 15 000 euros. Le prix de la victoire pour les athlètes français.
Des primes en hausse
65 000 euros, c'est la prime que recevra chaque médaillé d'or français aux Jeux paralympiques de Tokyo (24 août au 5 septembre 2021). Et 25 000 pour l'argent ou 15 000 pour le bronze. A noter que, pour chaque victoire en équipe, chacun des membres la perçoit. Leur montant était respectivement de 50 000, 20 000 et 13 000 euros lors des Jeux précédents. Ce coup de pouce des autorités françaises vise à « améliorer la situation des sportifs en vue des Jeux de Paris 2024 ». En effet, qu'ils soient handicapés ou valides, certains athlètes de haut niveau peinent à accéder à un niveau de vie correct. A titre d'exemple, en 2016, aux JO de Rio, la moitié des participants vivaient en dessous du seuil de pauvreté, évalué à l'époque à 987 euros par mois. Mais si ces primes ont été réévaluées, c'est aussi pour tenir compte du fait qu'elles sont désormais imposables. Par ailleurs, une retenue à la source de 15 % est prévue pour les compétiteurs français qui ne résident pas sur le territoire national.
Autre nouveauté, les fédérations de chaque médaillé seront également récompensées, « prenant ainsi en compte l'implication des entraîneurs sans qui rien ne serait possible », justifie le gouvernement. L'aide versée par l'ANS (Agence nationale du sport) est de 35 000 euros pour l'or, 15 000 pour l'argent et 8 000 pour le bronze.
A égalité depuis 2008
Depuis 2008, le montant des primes est identique pour les athlètes olympiques et paralympiques. Il est bien loin le temps où, à Athènes, en 2004, ces derniers ne percevaient que 6 000 euros pour une médaille d'or, 3 600 pour l'argent et 2 400 pour le bronze. Ainsi, Marie Bochet, la Golden Lady du ski paralympique, avec quatre titres remportés à Sochi en 2014, avait empoché 200 000 euros. Pour tenir compte des spécificités du handisport, la loi française prévoit que les guides qui accompagnent les athlètes aveugles ou malvoyants sont récompensés à la même hauteur. Petit détail, pour aider les personnes déficientes visuelles à reconnaître les différentes médailles au toucher, celles délivrées à Tokyo comportent des indentations circulaires sur le côté : une pour l'or, deux pour l'argent et trois pour le bronze. Elles portent également une inscription en braille, « Tokyo 2020 ».
La France explose les compteurs
Lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, la France a récolté 33 médailles, dont 10 en or, permettant au pays de se classer à la 8e place au tableau des médailles. Mais, si l'on compte les victoires par équipe, plus de 100 athlètes tricolores sont revenus du Japon avec une récompense autour du cou. Une première dans l'histoire des Jeux ! La France, qui visait une quarantaine de médailles à Tokyo, a donc explosé les compteurs. « Heureusement qu'on avait prévu large, a précisé au Parisien, Roxana Maracineanu, ministre des Sports. On a un budget variable de sept à dix millions d'euros à partager entre les Jeux olympiques et paralympiques aussi bien pour ceux de Tokyo que d'hiver à Pékin » en 2022. Quel sera le palmarès de la délégation paralympique qui, selon la ministre des Sports, forte de 138 sélectionnés et de leurs 5 guides (article en lien ci-dessous), mise sur 35 médailles ? Réponse le 5 septembre !
Et ailleurs ?
Le montant de ces primes, qui n'ont rien d'obligatoire, est laissé à l'appréciation de chaque pays. L'Italie, par exemple, se montre bien plus généreuse que la France avec 180 000 euros pour l'or. L'Allemagne, quant à elle, n'attribue que 19 000 euros. Toujours mieux que la Suède et le Royaume-Uni qui n'accordent aucune récompense. Loin devant, jackpot pour les athlètes de Singapour avec 650 000 euros pour l'or et 230 000 pour l'argent. Ou encore 630 000 euros pour la plus haute marche du podium en Indonésie, 550 000 à Hong Kong… Des sommes faramineuses qui, aux JO de Tokyo, ont fait le bonheur d'un médaillé d'or pour les deux derniers pays.