À 20 ans, Marie ne mène pas la même vie que la plupart des jeunes de son âge. Faire ses courses, étudier, aller boire un verre… Toutes ses activités, ses déplacements sont conditionnés par ses différentes pathologies. La jeune femme vit avec plusieurs handicaps invisibles : la maladie d'Ehlers-Danlos, anomalie rare du tissu conjonctif, et un trouble du spectre autistique compliquent son quotidien. Là où elle va, sa chienne d'assistance, June, la suit à la trace. Découvrez ce binôme de choc dans notre reportage, via la vidéo ci-contre ou sur notre plateforme Handicap.live.
Chien d'assistance, chien guide : quelle différence ?
À ne pas confondre avec un chien guide, dédié aux personnes aveugles ou malvoyantes, le chien d'assistance intervient en cas de handicap moteur, mental, psychique ou sensoriel. Son rôle ? Apporter une aide adaptée aux particularités de son maître. Marie a choisi un berger australien, une race reconnue pour être dynamique et proche de l'Homme. June sait ainsi gérer les crises, ramasser des objets, apporter la trousse de médicaments, éteindre les lumières...
Une grande méconnaissance
Bien que reconnu d'un point de vue légal -« toute personne en situation de handicap visuel, auditif, moteur ou psychique possédant une carte d'invalidité ou une carte de priorité et apte à accueillir un chien peut, à sa demande, se voir confier un chien guide ou d'assistance, gratuitement », peut-on lire sur le site de la délégation ministérielle à l'accessibilité-, le chien d'assistance reste encore méconnu (Chiens d'assistance : des partenaires méconnus des Français). Ainsi, Marie et June se heurtent souvent à des refus d'accès à l'entrée des magasins, par « méconnaissance » des vigiles.
Ne pas déranger un chien d'assistance !
Nombreuses sont également les personnes à « déranger » June dans son travail, sans consentement de sa maîtresse. « Vis-à-vis de la chienne, on va très souvent l'appeler, la toucher. C'est quelque chose qui peut me mettre en danger. Et si on la dérange pendant que je lui apprends quelque chose, elle peut apprendre de mauvaises choses », confie Marie. Du reste, la jeune femme se sent aujourd'hui plus sereine depuis que June est rentrée dans sa vie.
© Clotilde Costil