Un chien guide ou d'assistance, destiné aux personnes handicapées, est un partenaire particulièrement « précieux », dont l'éducation revient à 25 000 euros en moyenne et exige deux ans d'éducation. Mais comment être certain d'avoir misé sur le « bon chiot » ? « Quand un chien échoue, cela coûte en moyenne plus de 10 000 euros », explique Bart Broeckx. Professeur de génétique animale au sein de l'UGent (Université de Gand), en Belgique, il se consacre depuis quelques années à la sélection génétique, comme cela a pu être mis en œuvre depuis vingt ans pour éliminer la dysplasie de la hanche, une affection articulaire courante chez les chiens.
Une longue liste d'attente
En Belgique, plus de 400 personnes sont sur liste d'attente, les besoins sont donc immenses. « Un chien d'assistance doit passer de nombreux tests comportementaux, par exemple en ce qui concerne les bruits ou le fait d'aller chercher quelque chose. Il doit aussi être en parfaite santé. Les centres de formation de notre pays sont stricts. A l'heure actuelle, seuls quatre chiens sur dix sélectionnés pour être éduqués deviennent des chiens d'assistance », précise M. Broeckx à nos confrères de levif.be.
Des bons gènes
Comme cela se fait depuis longtemps déjà dans les élevages de chien de compagnie, la sélection porte donc sur la génétique des parents avec des critères scientifiques, à la fois orthopédiques, médicaux et comportementaux (calmes, non effrayés, curieux…) que la science doit « combiner avec intelligence », selon le professeur ; il espère ainsi, avec ces « bons gènes », « augmenter les chances que les chiots atteignent les objectifs ». Les premiers résultats de ses études montrent que les chiots de première génération qui ont été sélectionnés génétiquement ont 25 % de chance en plus de réussir les tests que les autres. Il espère ainsi former 150 chiens par an, suffisamment pour répondre à la demande.