La sentence du Tribunal arbitral du sport est tombée le 17 décembre 2020 à Lausanne (Suisse). La Russie est exclue pour deux ans des grandes compétitions mondiales, dont les Jeux olympiques d'été de Tokyo en 2021 et ceux d'hiver de Pékin en 2022, pour avoir transgressé les règles antidopage, accusée d'une cascade de tricheries. Elle pourra néanmoins participer aux Jeux de Paris 2024. La Russie s'est réjouie d'une victoire « qui fera date ». Les trois arbitres désignés par le TAS, cour suprême du sport mondial, ont en effet réduit de moitié la sanction proposée en décembre 2019 par l'Agence mondiale antidopage, qui devait être de quatre ans, tout en laissant aux athlètes russes jamais sanctionnés pour dopage la possibilité de s'aligner sous bannière neutre.
Les paralympiques aussi…
Les Jeux paralympiques sont également concernés. Le Comité international paralympique (CIP) prend acte de cette décision ; son conseil d'administration doit se réunir début 2021pour décider des prochaines étapes. Rappelons que les Russes avaient déjà été exclus des Jeux paralympiques au motif que, même dans le handisport, le dopage était institutionnalisé. Aucun sportif russe n'avait participé aux Paralympiques de Rio en 2016. Le CIP avait toutefois permis à 30 d'entre eux de s'engager aux Paralympiques d'hiver de Pyeongchang 2018 en Corée du Sud sous un drapeau neutre et dans une tenue totalement blanche (article en lien ci-dessous). En février 2019, après 28 mois de suspension et convaincu que la situation en Russie « avait changé », le CIP avait décidé de lever cette sanction « sous strictes conditions » (article en lien ci-dessous). Ce n'est que partie remise…