AVC, ça signifie « accident vasculaire cérébral ». De la dynamite dans un cerveau qui est l'une des principales causes de mortalité en France, la première pour les femmes. C'est aussi la première cause de handicap acquis de l'adulte et la deuxième cause de démence. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) parle de pandémie et projette, à cause du vieillissement de la population, une augmentation des AVC dans le monde de 16 millions par an en 2005 à 23 millions en 2030.
Les jeunes aussi...
Contrairement aux idées reçues, ils ne touchent pas seulement les personnes âgées puisqu'un quart des victimes ont moins de 65 ans. Fait plus inquiétant, le nombre d'AVC de l'enfant de moins de 18 ans atteint 500 nouveaux cas chaque année. Celle qu'on appelle également « attaque cérébrale » devient donc un problème majeur de santé publique. Or cette pathologie est souvent ignorée ou négligée. Pourtant près de 800 000 français en subissent aujourd'hui les séquelles, dont plus de 500 000 en conservent de nombreux handicaps.
Un AVC, c'est quoi ?
Il survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique ou encore infarctus cérébral) ou lors de l'éclatement d'un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (AVC hémorragique ou hématome) dans le cerveau. Les conséquences sont dramatiques car les cellules ne reçoivent plus l'oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d'autres meurent.
Reconnaître les symptômes
Il est important de savoir identifier les premiers symptômes d'un AVC, qui doivent mettre les proches en alerte même lorsqu'ils sont brefs et régressent en quelques minutes. Il faut agir le plus rapidement possible avant que les lésions ne deviennent irréversibles.
• Un engourdissement, une faiblesse ou paralysie brutale du visage, d'une partie ou de la moitié du corps
• Des difficultés à parler
• Un trouble de la vision
• Des troubles de l'équilibre, de la coordination ou de la marche
• Un mal de tête sévère et soudain n'ayant aucune cause connue
Agir vite, c'est essentiel !
Une minute de perdue, c'est 2 millions de neurones détruits. Alors, face à ces symptômes, adoptez le bon réflexe : appelez en urgence le 15 (Samu). La prise en charge immédiate permet de confirmer le diagnostic et de débuter très vite le traitement qui permettra de diminuer les lésions cérébrales et donc le risque de décès et de séquelles liés à cette pathologie grave.
Comment prévenir le risque ?
Surveiller sa tension artérielle, c'est aussi préserver son cerveau. En effet, l'hypertension artérielle est le principal facteur de risque des AVC. Or, 10 millions de personnes sont hypertendues en France, et 50% des hypertendus ignorent qu'ils le sont. 50% des plus de 70 ans sont hypertendus et 1/3 des hypertendus traités ne sont pas correctement équilibrés. Une personne souffrant d'hypertension réduit son risque d'AVC en contrôlant simplement sa pression artérielle grâce à un traitement adapté.
Une pathologie coûteuse
La charge financière représentée par les AVC est considérable pour le système de santé français. Les pathologies circulatoires représentent 10,7 % des dépenses de santé, en raison des soins mais également de la prise en charge des AVC invalidants (plus de 450 000 patients) en affections de longue durée (ALD).
Une journée mondiale pour alerter
Alors, évidemment, face à ce constat, il fallait agir, et vite ! C'est ainsi qu'est née la « Journée Mondiale de l'accident vasculaire cérébral » ou « World stroke day ». Elle aura lieu, en 2012, le lundi 29 octobre. A cette occasion, la Société française neuro vasculaire (SFNV), l'ensemble du corps médical et le Ministère des Affaires sociales et de la Santé se mobilisent pour alerter la population ! Y compris les collégiens et lycéens qui doivent être formés à l'identification de ces signes. C'est toute l'ambition de cette nouvelle campagne.
www.franceavc.com
www.sfnv.fr
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