Adopter un animal : une thérapie qui a du chien!

Véritable antidépresseur, puissant anti-stress, remède contre les maladies cardiovasculaires... Les animaux, une vraie thérapie? De nombreuses études vont dans ce sens. Leur particularité ? Un amour démesuré et une loyauté à toute épreuve.

• Par
Illustration article Adopter un animal : une thérapie qui a du chien!

Les animaux bientôt remboursés par la Sécurité sociale ? Une idée prônée par Isabelle Vixege, vétérinaire, pas si farfelue ! Confiance, autonomie, épanouissement... Les bénéfices qu'ils procurent ne sont plus à prouver. Si les chiens-guides ou d'assistance ont fait leurs preuves auprès des personnes handicapées, tous handicaps confondus, les toutous sont de plus en plus sollicités pour réduire les symptômes de la dépression ; on les appelle « animaux de soutien émotionnel ». Leur plus-value ? Ils ne mentent pas, ne jugent pas, ne renvoient pas aux difficultés familiales ou personnelles et se contentent d'offrir une présence rassurante, aimante, sans rien demander en retour. A ce titre, la thérapie par médiation animale, en plein essor en France (articles en lien ci-dessous), cherche à éveiller les réactions visant à maintenir ou améliorer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif. C'est aussi un outil pour développer la dextérité perdue, favoriser les capacités mentales et retisser le lien social.

Véritables antidépresseurs

Avoir un animal, c'est aussi s'en occuper, le sortir et lui prêter attention. De ce fait, il responsabilise les propriétaires, les valorise et donne parfois un sens à leur quotidien. Des atouts qui permettent notamment de lutter contre l'isolement et les idées noires. Les animaux de compagnie, véritables antidépresseurs ? C'est ce qu'affirment deux chercheurs Portugais dont l'étude a été publiée dans la revue scientifique Journal of Psychiatric Research, fin 2018. Jorge Mota Pereira et Daniela Fonte ont demandé à 80 personnes souffrant de « troubles dépressifs majeurs résistants au traitement » d'adopter un animal. 33 ont accepté et, à l'issue de cette expérience de 12 semaines, plus d'un tiers d'entre eux affichaient un « meilleur état psychologique » ; a contrario, le groupe témoin, composé de personnes sans animaux, n'a présenté aucune amélioration.

Puissants anti-stress

« Leur effet sur notre santé mentale est évident, soutient le site Wamiz. Ils sont capables de sentir lorsque nous allons mal et nous apportent du réconfort ». « Quoi de plus agréable qu'un chien qui accoure pour vous accueillir, qu'un chat qui se frotte avec délectation contre vos jambes ? Saviez-vous que le ronronnement de ce félin était un puissant anti-stress ? Il émet des vibrations apaisantes également capables de faire baisser la tension artérielle et de booster les défenses immunitaires », révèle Isabelle Vixege. En outre, la zoothérapie aide considérablement à réduire l'anxiété. Lorsqu'ils caressent un animal, les humains produisent de l'ocytocine, surnommée « l'hormone du bonheur » ou encore « de l'amour ». Résultats, ils sont plus détendus et éprouvent une sensation de bien-être. Pour toutes ces raisons, les animaux apportent un soutien psychologique indéniable et aident les personnes fragilisées par une maladie ou un handicap à ne pas se replier sur elles-mêmes. Grâce à la médiation animale, une personne qui vivait recluse peut s'ouvrir, petit à petit, avec la perspective, à terme, de réintégrer le groupe. Le lien animal préambule du lien social ? Avec cette thérapie, on se sert d'un tiers pour améliorer la communication et les apprentissages. Certains utilisent des chiens, des lapins, des chevaux et même des cochons d'inde.

Des bienfaits pour tous

Besoin d'une petite cure de jouvence ? La compagnie d'un chien aiderait également les personnes de plus de 65 ans à rajeunir de 10 ans ! Le promener régulièrement, lui lancer la balle... Ces efforts physiques contribueraient à améliorer leur forme, qui serait alors équivalente à celle d'une personne âgée de dix ans de moins (moins de maladies cardiaques, de problèmes osseux et musculaires). Posséder un animal serait également un bon remède pour prévenir les décès prématurés et les maladies cardiovasculaires (MCV). C'est le constat d'une étude américaine de l'American heart association. Pression artérielle plus basse, amélioration du tonus, diminution du stress... Des bénéfices qui peuvent être salvateurs, sachant que les MCV représentent la première cause de mortalité dans le monde et la deuxième en France (et même la première pour les femmes), juste après le cancer. Un animal, c'est aussi moins de risque de développer des allergies, de souffrir d'infections respiratoires ou d'asthme, étant petits, de mourir prématurément, et c'est surtout une source de bonheur intarissable. Alors, conquis ? Pas question de donner sa langue au chat !

Si ce n'est pas encore le cas, la nouvelle édition d'Handi-partage, initiée par la ville de Courbevoie (Hauts-de-Seine), devrait vous convaincre. Cette année, elle met les animaux à l'honneur. Rendez-vous au centre évènementiel, le 18 octobre de 13h30 à 22h et le 19 octobre de 9h à 20h30, pour découvrir les vertus du contact avec les animaux, en chaire et en os !

Partager sur :
  • LinkedIn
  • Twitter
  • Facebook
"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
Commentaires0 Réagissez à cet article

Thèmes :

Rappel :

  • Merci de bien vouloir éviter les messages diffamatoires, insultants, tendancieux...
  • Pour les questions personnelles générales, prenez contact avec nos assistants
  • Avant d'être affiché, votre message devra être validé via un mail que vous recevrez.