Handiclub : la rencontre des handicapés et des valides

Anne-Marie Arzalier passionnée par son travail au sein d'une agence matrimoniale constate avec une certaine déception que les personnes handicapées qui s'y inscrivent ne parviennent pas à faire de rencontres. Elle propose alors au directeur du Groupe.

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Anne-Marie Arzalier passionnée par son travail au sein d'une agence matrimoniale constate avec une certaine déception que les personnes handicapées qui s'y inscrivent ne parviennent pas à faire de rencontres. Elle propose alors au directeur du Groupe dont fait partie son agence, de créer un service approprié aux personnes handicapées. Ce dernier la suit dans cette voie, mais elle reste isolée dans son action car les autres agences ne souhaitent pas avoir ce «genre de personnes» dans leur fichier. Peu importe, elle se lance et le succès ne se fait pas attendre. Très rapidement les demandes affluent et les résultats sont au rendez-vous. Elle fait la preuve du formidable besoin affectif qu'ont les personnes handicapées trop souvent laissées dans l'indifférence et fortement pénalisées par l'inadaptation de cette société. Alors que les autres agences voient leur activité décliner, elle est bientôt dans la seule agence qui continue à vivre et à se développer. Un point noir subsiste : le coût de l'inscription, prohibitif pour une majorité des demandeurs. Forte de près de dix ans d'expérience, Anne-Marie décide de créer en mai 1998, Handicontact, une association de rencontre qui fonctionne de la même manière qu'une agence matrimoniale. Les prix sont extrêmement bas (150 F l'inscription pour l'année) et l'état d'esprit correspond parfaitement au besoin de confiance et d'écoute qu'ont des personnes malmenées par la vie et laissées sur le bord de la route par leurs congénères. Handicontact, qui va devenir Handiclub, se fonde sur un constat simple et indiscutable : aucun organisme, aucune association ne se préoccupe de la vie affective des personnes handicapées, et à l'aube de l'an 2000 plus de 20 millions de français vivent seuls dont plus de 12% sont handicapés. Pour plus de 2 millions de personnes handicapées seules, il faut un service qui réponde :

- Au problème de mobilité (60% des adhérents) : c'est ce qu'a fait Handiclub en créant le répertoire papier qui recense toutes les offres ; il est envoyé au domicile des personnes inscrites à ce service. Elle peuvent alors prendre des contacts par téléphone, courrier ou e-mail.

- Au problème financier (plus de 50% des adhérents vivent de l'Allocation Adulte Handicapé) : l'inscription dans le répertoire papier sur Internet est de 150 F pour l'année. L'abonnement au répertoire papier envoyé au domicile 400 f pour 3 mois. - Au problème relationnel : la plupart des personnes inscrites veulent rompre leur isolement ; Anne-Marie est à leur écoute pour les conseiller, parfois les accompagner dans leur démarche.

- Ne pas faire attendre : l'attente est souvent source d'angoisse : les demandes de documentation et les envois de répertoires sont traités au jour le jour.

- Sérieux : Handiclub est agréé par la commission informatique et liberté pour son service de contact N° 663633 et son site Internet 677417. La confidentialité des informations est garantie. Les adhérents s'engagent de leur côté à un certain nombre d'obligations pour le bon fonctionnement et la bonne morale de l'association.

Conditions d'adhésions : toute personne non valide ou valide peut s'inscrire. Ce service relationnel est un lien entre les célibataires, divorcé(e)s, veuf(ve)s ou séparés de corps, ayant une activité professionnelle ou non, souffrants de solitude, d'isolement, de manque de contacts.

Qui adhère à Handiclub ? 25% des personnes valides – 75% de personnes handicapées, qui viennent de la France entière, des pays européens et francophones. Aujourd'hui, plus de 900 personnes sont inscrites, dont une majorité d'hommes.

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