« Quand j'ai su que j'allais être l'épouse d'une personne handicapée, je voyais l'avenir vraiment bouché et j'avais envie de me raccrocher à de belles histoires pour essayer d'y croire. » Le 7 février 2025, la Fondation OCH (Office chrétien des personnes handicapées) organise une journée pour les conjoints de personnes malades ou handicapées, dans le 6e arrondissement de Paris. Un concept « unique en France », selon elle, pour souffler, se ressourcer, réfléchir, partager.
Un film cash sur la conjugalité à l'épreuve du handicap...
Les participants sont attendus de 9h à 17h30 au siège de l'Accueil Barouillère (14 rue Saint-Jean-Baptiste de la Salle, 75006). L'un des temps fort de cet évènement est le visionnage du film OCH réalisé par Philippe Lanfranchi sur la « conjugalité à l'épreuve de la maladie ou du handicap », qui sera diffusé en avant-première à 9h45 (bande-annonce en vidéo ci-dessus). Au menu : 7 couples, 7 témoignages cash sur l'amour et la vie avec un conjoint « différent ».
7 couples font face à l'adversité ensemble
« Je me suis posée la question de partir pour me sauver, pour sauver mes enfants. Puis vous regardez vos photos de mariage accrochées au-dessus du lit et vous vous dites : 'je lui redis oui, en fait'. Je pose cet acte de volonté », témoigne par exemple Charlotte. « J'aurais pu dire, ce n'est pas de mon fait, je me casse. Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas que je reste avec mon mari. J'ai eu des phrases très dures. Mais il est toujours le même au plus profond de son cœur. (...) Ce noyau-là n'a pas bougé », confie une autre aidante. Ce film rend hommage à ceux qui ont choisi de rester et qui, ensemble, font face à l'adversité. Mais aussi aux auxiliaires de vie « qui font un travail formidable », congratule l'un des protagonistes. « Je ne me suis jamais pris pour le soignant de Jeanne, et je ne veux pas l'être, parce que je suis son amoureux, affirme-il. (...) Mais quand on est amoureux, et qu'il y a un tiers qui vient se mettre en les deux... il faut accepter. »
Des groupes de paroles, ateliers, activités ludiques...
Au programme de cette journée également : des groupes de parole, un déjeuner, des activités ludiques, un échange avec une conseillère conjugale, un atelier « Dans l'ombre, chercher la lumière ». « C'est une journée de répit, de rencontres, d'échanges », décrit Bernard. Bref, « une journée qui fait du bien » et est nécessaire. « Pour tenir sur la durée, les aidants doivent absolument avoir des moments pour se ressourcer », insiste-t-il.
Pouvoir déposer son fardeau et relativiser
Ces moments de convivialité « permettent de se sentir moins seul car, quand on est aidant d'un conjoint, on prend très vite le risque de s'oublier au détriment de la relation à l'être aimé », explique Nicolas qui est présent depuis la création de cette journée, il y a une dizaine d'années. Cela permet aussi « de relativiser face des personnes qui vivent des situations inextricables mais ne lâchent rien, ajoute-t-il. De nombreux participants peuvent ainsi 'déposer leur fardeau' grâce à une écoute bienveillante ».
Sortir de son quotidien d'aidant
Cette expérience hors du temps « m'a permise de sortir de mon espace quotidien d'aidante et de trouver en moi des ressources nouvelles pour tenir et avancer », confie la conjointe d'un homme handicapé depuis huit ans. « Je me réjouis car je sais que je suis attendue et que je serai accueillie par des sourires chaleureux, dans une ambiance amicale », espère une autre. Cette quiétude a tout de même un coût : les tarifs oscillent entre 20 et 40 euros. Intéressés ? Rendez-vous sur le site de l'OCH pour s'inscrire et découvrir le programme complet.
© Fondation OCH
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